Juste la fin du monde

« Juste la fin du monde », le dernier film de Xavier Dolan, a obtenu le Grand Prix du Festival de Cannes. Mais il divise les critiques.

Louis (Gaspard Ulliel) décide de revoir sa famille. Pendant douze ans, il n’a donné des nouvelles que par des cartes postales. Il n’est pas venu au mariage de son frère Antoine (Vincent Cassel) et de sa ravissante épouse Catherine (Marion Cotillard). Il ne connait pas leur fils, à qui pourtant on a attribué son prénom. Continuer la lecture de « Juste la fin du monde »

Moonlight

Dans Moonlight, Oscar du meilleur film 2017, Barry Jenkins retrace la trajectoire d’un homme qui tente de construire sa vie dans un quartier chaud de Miami.

Chiron est fils unique de Paula (Naomie Harris). Il a neuf ans dans la première période du film. Sa mère le met régulièrement à la porte pour recevoir dans son lit des clients qui lui donneront l’argent nécessaire pour acheter sa dose de cocaïne. Un couple du quartier, Juan (Mahershale Ali) et Teresa (Janaelle Monáe) se prennent d’affection et le recueillent. En Juan, le garçon trouve le père qu’il n’a jamais eu. Pourtant, celui-ci est le dealer du quartier, le fournisseur de drogue qui pourrit la vie de sa mère et la sienne. Continuer la lecture de « Moonlight »

De sas en sas

Le premier film réalisé par la comédienne Rachida Brakni, « de sas en sas », s’attache aux femmes qui visitent des proches incarcérés à Fleury-Mérogis.

Elles sont sept femmes d’âges différents. Judith (Judith Caen) est accompagnée d’une adorable gamine. Fatma (Samira Brahmia) et Nora (Zita Hanrot) sont mère et fille et viennent visiter leur fils et frère. Plusieurs parlent entre elles un dialecte arabe mâtiné de français. La plupart viennent là depuis longtemps. Ce n’est pas le cas de Marlène (Fabienne Babe) qui vient pour la première fois et est effarée par le monde qu’elle découvre. Continuer la lecture de « De sas en sas »

LA LA LAND

LA LA LAND, film de Damien Chazelle, est en passe de gagner plusieurs oscars. Et c’est mérité.

LA LA LAND est d’abord un hommage à la ville de Los Angeles (L.A.). Le film s’ouvre sur un gigantesque embouteillage sur une bretelle d’autoroute. Mais on est loin de la désespérance comique de Fellini Roma. C’est une explosion de joie et de vitalité lorsque les automobilistes sortent de leurs véhicules et s’engagent dans une chorégraphie débridée : la caméra elle-même virevolte, plonge et rebondit. La congestion urbaine devient réjouissance. Continuer la lecture de « LA LA LAND »