Charlie, le journal qui ne voulait pas mourir

France 5 a récemment diffusé « Charlie, le journal qui ne voulait pas mourir », film documentaire d’Hugues Nancy.

 Créé il y a cinquante ans, en 1970, pour prendre la suite de Hara-Kiri (le journal bête et méchant), Charlie Hebdo a partie liée avec la mort. Il cesse de paraître de 1992 à 2006. Il est l’objet d’un incendie criminel en 2011 et déménage dans des locaux sécurisés au 10 rue Nicolas Appert à Paris. Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi lourdement armés y pénètrent et assassinent 11 personnes, dont 8 de l’équipe de rédaction. Continuer la lecture de « Charlie, le journal qui ne voulait pas mourir »

Maradona par Kusturica

À l’occasion de la mort de Diego Maradona, le 25 novembre dernier, La Chaîne Parlementaire, LCP, a diffusé le documentaire réalisé sur le footballeur par Emir Kusturica en 2008.

Le film de Kusturica a été autant aimé que détesté. À ceux qui le dénigrent, il est apparu décousu, chaotique, un patchwork mêlant des images d’archive des buts les plus spectaculaires du « gamin d’or », des interviews sur le ton de la confidence, des scènes d’adulation, des chansons, et même un mariage selon le rite de « l’église maradonienne ». Continuer la lecture de « Maradona par Kusturica »

Question d’âge

La période estivale amène plusieurs générations à se côtoyer. Au bout de nos doigts file le temps.

 Notre maison de Maubuisson. Des bébés qui font leurs premiers pas. Des petites filles de trois et quatre ans qui se vivent déjà comme des grandes. Des trentenaires lancés dans la vie, avec enfants ou pas encore. Une « Manou » et un « Papoum ». Une « Grand-maman » de quatre-vingt-quatorze ans. Continuer la lecture de « Question d’âge »

Patria o muerte

Le roman « Patria o Muerte » d’Alberto Barrera Tyszka, traduit en français sous le titre « les derniers jours du Commandant » raconte l’étrange atmosphère qui régna au Venezuela à partir de la révélation du cancer du président Hugo Chavez en juin 2011 jusqu’à son décès le 18 février 2013.

Au pouvoir depuis 1999, Chavez « avait refondé l’Etat et le pays comme un système que ne fonctionnait qu’en tournant autour de lui, en prononçant son nom ». Sa maladie, et son mutisme alors qu’il était autrefois capable de parler des heures à des foules hypnotisées, créa un vide vertigineux. Le pays, dit Barrera Tyszka, s’était transformé en salle d’attente, en couloir d’hôpital bruissant de rumeurs et de questions. Continuer la lecture de « Patria o muerte »