Une journée dans la vie d’Abed Salama

« Une journée dans la vie d’Abed Salama, anatomie d’une tragédie à Jérusalem », livre de Nathan Thrall publié en 2023, a obtenu le prix Pulitzer l’année suivante. Il a été traduit par Frédéric Joly chez Gallimard. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de Transhumances.

Le 16 février 2012, un autobus transportant des enfants de 3 à 5 ans en sortie scolaire a été percuté par un camion semi-remorque à proximité d’un check-point israélien tout près de Jérusalem. Plusieurs enfants périrent dans l’incendie qui se déclencha dans l’autobus vétuste après le choc. Continuer la lecture de « Une journée dans la vie d’Abed Salama »

Chronique d’étonnement n°100

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Pour leur centième édition, les chroniques d’étonnement ont l’honneur d’accueillir un ancien président de la République et nouvel homme de lettres pour la publication de son best-seller « Le prisonnier ». J’ai été étonné de monter un samedi à 5h45 du matin dans une rame de tram aussi remplie qu’un jour de semaine aux heures de pointe. J’ai été impressionné par la révélation que les scientifiques créateurs de la première bombe atomique n’excluaient pas un embrasement total de l’atmosphère. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°100 »

Toutes peines confondues

Les éditions iX ont publié en mars 2025 « Toutes peines confondues, de la disparition forcée à l’engagement citoyen, parcours d’une ex-détenue politique marocaine », livre de Fatna el Bouih, traduit de l’arabe (Maroc) par Souad Labbize.

Fatna el Bouih, âgée aujourd’hui de soixante-dix ans, est depuis son adolescente une militante. La cause qu’elle défend est celle des personnes détenues, en particulier des femmes. Elle est aussi le devoir de mémoire à l’égard des personnes victimes de la répression, au Maroc et dans le monde. Continuer la lecture de « Toutes peines confondues »

L’université de la prison romaine de Rebibbia

Dans « L’università di Rebibbia », Goliarda Sapienza raconte avec passion et humour son séjour au quartier femmes de la prison romaine de Rebibbia en 1980 où elle avait été enfermée à la suite d’un vol de bijoux. Ce récit autobiographique, publié en Italie en 1983, a été traduit en français par Nathalie Castagné en 2013 aux Éditions Le Tripode. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de Transhumances.

 La prison de Rebibbia où Goliarda a été incarcérée en 1980 ne ressemblait pas aux maisons d’arrêt françaises. En France, le système pénitentiaire cherche à isoler le plus possible les personnes détenues, à les maintenir dans une cellule, idéalement seules dans un tout petit espace. À Rebibbia, une fois passé le glacial « cheminement d’immersion dans la peine » des premiers jours,  les pièces sont ouvertes. Lors des fêtes entre détenues, on consomme le vin et la bière qu’on a cantinés. Continuer la lecture de « L’université de la prison romaine de Rebibbia »