Les naufragés du Wager

« Le Wager, une histoire de naufrage, de mutinerie et de meurtre » (The Wager, a tale of shipwreck, mutiny and murder) livre de David Grann traduit en français sous le titre « les naufragés du Wager ») est le récit palpitant du naufrage d’un navire britannique non loin du Cap Horn en mai 1741, de la vie des naufragés survivants sur une île déserte et de la fuite de certains d’entre eux.

 Ce qui rend ce livre unique et passionnant, c’est qu’il ne s’agit pas d’une fiction. Il est documenté jusque dans ses moindres détails. Il y eut en effet trois groupes de survivants qui publièrent leur journal ou leurs souvenirs, en partie antagonistes. Un procès en Cour Martiale examina les faits. Continuer la lecture de « Les naufragés du Wager »

Pour une nouvelle philosophie sociale

« Pour une nouvelle philosophie sociale, transformer la société à partir des plus pauvres » (Éditions Le Bord de l’Eau, 2023) est l’aboutissement d’un travail collectif réalisé dans le cadre du mouvement ATD Quart Monde.

Pendant quatre ans, de 2019 à 2022, une équipe de 28 « co-chercheurs » ont élaboré une recherche philosophique en partant des réalités vécues par des personnes en situation de pauvreté. Huit d’entre elles vivaient l’expérience de la grande pauvreté ; huit étaient des philosophes de métier, appartenant à différentes écoles de pensée ; douze participaient en tant que militants d’ATD Quart Monde pour l’élimination de la misère. Continuer la lecture de « Pour une nouvelle philosophie sociale »

Relire « Budapest »

J’ai pris plaisir à relire Budapest (Budapeste en portugais brésilien), roman écrit par Chico Buarque en 2003. J’en avais rendu compte dans « transhumances » en novembre 2010.

 José Costa vit à Rio de Janeiro avec sa femme Vanda et leur fils Joaquinho. Il est écrivain anonyme, ou encore « ghost writer » ou « nègre ». Il écrit pour le compte d’autrui articles de journaux, discours, dissertations, lettres d’amour et biographies.  Continuer la lecture de « Relire « Budapest » »

Passagère du silence

Dans « Passagère du silence, dix ans d’initiation en Chine » (2003), l’artiste peintre Fabienne Verdier raconte son départ pour la Chine en 1983 alors qu’elle avait vingt ans, son séjour de plusieurs années à Chongqing, alors capitale du Sichuan, puis à Pékin comme attachée culturelle de l’Ambassade de France.

La réalité qu’elle découvre à Chongqing, « ville grise, perdue dans un brouillard épais » devrait la décourager. Son arrivée se situe quelques années seulement après la « révolution culturelle ». L’institut des beaux-arts, où elle étudie, est dirigé par un homme ouvert, qui sera l’allié de celle qu’on appelle « Mademoiselle Fa », mais sous la coupe de l’épouse de celui-ci, représentante du Parti. « Cadre dirigeant ayant participé à la Révolution culturelle, elle voulait bâtir une Chine nouvelle et croyait, avec une foi religieuse, à la construction d’un monde affranchi du passé. » Continuer la lecture de « Passagère du silence »