Seasteading, s’installer en haute mer

Dans « Seasteading, comment des nations flottantes vont restaurer l’environnement, enrichir les pauvres, guérir les malades et libérer l’humanité des politiciens » (2017), Joe Quirk et Pati Friedman exposent leur projet de créer des villes pour des millions d’habitants hors des eaux territoriales des États souverains.

Joe Quirk est directeur général du Seasteading Institute, créé en 2008 et financé par Peter Thiele, le fondateur ultra-libéral de Paypal. Pati Friedman, le président de l’institut, est petit-fils de l’économiste Milton Friedman, dont les idées ont inspiré les politiques de Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Continuer la lecture de « Seasteading, s’installer en haute mer »

Saint Georges regardait ailleurs

L’écrivain libanais Djabbour Douaihy est décédé le 23 juillet dernier d’une longue maladie, alors que son pays traverse une crise dramatique.

Il a publié en 2010 un roman intitulé « Sharîd al-manâzil » (sans domicile), traduit en français par Stéphanie Dujois en 2013 avec pour titre « Saint-Georges regardait ailleurs » (Actes Sud). Continuer la lecture de « Saint Georges regardait ailleurs »

Canal Mussolini

« Canal Mussolini » est le plus connu des romans d’Antonio Pennacchi, décédé le 3 août dernier à l’âge de 71 ans. Il a été récompensé par le prix Strega, l’équivalent de notre Goncourt, en 2012.

Pennacchi est né et mort à Latina, une ville créée de toutes pièces dans le cadre de l’assainissement des Marais pontins en 1932. Il y a été ouvrier pendant trente ans, avant de commencer tardivement une carrière d’écrivain. Continuer la lecture de « Canal Mussolini »

Quand Bernard Tapie écrivait de prison

Bernard Tapie, décédé le 3 octobre 2021, a été plusieurs fois condamné à la prison. Il a effectivement été incarcéré du 3 février au 25 juillet 1997, brièvement à la prison de la Santé à Paris, puis à Luynes, près d’Aix en Provence.

 Pendant sa détention, il a écrit un livre, « Librement », publié chez Plon l’année suivante. Il y explique pourquoi il n’accepte pas la sanction qui lui était infligée. Il estime être la victime d’un complot : « la guerre – puisqu’il faut l’appeler par son nom – a commencé lorsque je suis entré au gouvernement en 1992. On aurait pu accepter le reste mais pas que je devienne ministre. C’était bien plus que ces mondes de pouvoirs enchevêtrés ne pouvaient admettre. Le vrai motif de leur coalition était bien mon insupportable singularité. Isolé, j’étais amusant. Engagé, j’étais déjà inquiétant. Populaire, je suis devenu carrément dangereux. » Continuer la lecture de « Quand Bernard Tapie écrivait de prison »