L’homme qui aimait les chiens

Dans « l’homme qui aimait les chiens » (2009), l’écrivain chilien Leonardo Padura raconte les destins croisés de Léon Trostki depuis son exil jusqu’à son assassinat au Mexique, de son assassin Ramón Mercader et d’Iván Cardenas Madurell, un Cubain séduit dans sa jeunesse par l’idéal révolutionnaire, devenu un écrivain frustré et désespéré.

En 1977, Iván Cardenas rencontre sur une plage de La Havane un homme étrange qui se promène avec deux lévriers russes. Iván travaille comme correcteur dans un magazine vétérinaire. La conversation s’engage sur la présence de ces chiens inhabituels sur le territoire cubain. L’homme a besoin de parler. Il est miné par une grave maladie, ses jours sont comptés. Il livre à Iván l’histoire d’un homme qu’il présente comme son ami : Ramón Mercader, l’assassin de Trotski. Continuer la lecture de « L’homme qui aimait les chiens »

Edgar Morin à la rencontre de ses souvenirs

À l’approche de ses cent ans (il est né en 1921), Edgar Morin raconte sa vie dans « les souvenirs viennent à ma rencontre », ouvrage de plus de 700 pages publié en septembre 2019.

Edgar Morin se laisse aborder par ses souvenirs dans l’ordre où ceux-ci décident de se présenter à lui. C’est dire que l’ordre n’est pas chronologique. Il y a toutefois une exception, au début du livre. Il évoque ses parents Vidal et Luna : « Dans la nuit du 8 juillet 1921, à leur domicile, 10, rue Mayran, le docteur Schwab extirpa du ventre de la femme un petit mort-né, apparemment étouffé par le cordon enroulé autour de son cou. Il prend le bébé par les pieds et ne cesse de le gifler, sans discontinuer, pendant un temps à perdre tout espoir, jusqu’à ce qu’un hurlement, enfin, annonce le retour à une vie qui semblait avoir disparu. » Continuer la lecture de « Edgar Morin à la rencontre de ses souvenirs »

La Maison Golden

Avec « La Maison Golden » traduit par Gérard Meudal, édité par Actes Sud, Salman Rushdie propose un roman foisonnant, produit d’une érudition et d’une imagination sans pareil.

Le narrateur du livre est René Unterlinden, un jeune aspirant cinéaste qui peine à trouver son sujet. « Avec l’égotisme sans limites de la jeunesse, écrit René, je m’étais mis à imaginer un film puissant, ou plutôt une suite de films dans le genre du Décalogue, traitant des migrations, des transformations, de la peur, du danger, du rationalisme, des changements de sexe, de la ville, de la lâcheté et du courage, carrément une fresque panoramique de notre époque. » Ce positionnement, appliqué eu roman, est celui de Salman Rushdie. Continuer la lecture de « La Maison Golden »

La clé

Dans « La Clé », son premier roman policier, Anaïs Maquiné-Denecker fait pénétrer le lecteur dans un drame qui secoue une famille de la bonne société de Deauville-Trouville.

Lorsque Emma Clinton, fille d’un propriétaire de chevaux connu et respecté à Deauville, disparait, l’inspecteur de police Bertin croit qu’elle a quitté son mari Noah et son bébé Adam pour se réinventer une nouvelle vie. Mais les signaux inquiétants s’accumulent. Continuer la lecture de « La clé »