Laissez-nous la nuit

Dans « laissez-nous la nuit » (Grasset, 2020, 617 pages), son premier roman, la jeune journaliste Pauline Clavière raconte l’expérience carcérale d’un homme que rien ne destinait à la prison.

Max Nedelec, 56 ans, est gardé à vue, puis incarcéré. Plusieurs années auparavant, il a été condamné à la prison avec sursis pour des irrégularités commises pour sauver de la faillite l’imprimerie dont il avait hérité de son père. On lui reproche maintenant de ne pas avoir payé alors l’amende dont il devait s’acquitter. Son sursis est révoqué. Max est persuadé d’avoir payé, mais incarcéré, il n’a aucun moyen de remettre lui-même la main sur la preuve. Continuer la lecture de « Laissez-nous la nuit »

Le jardin des Finzi-Contini

Dans « le jardin des Finzi Contini », roman en partie autobiographique, Giorgio Bassani (1916 – 2000) raconte le destin d’une famille juive de la haute bourgeoisie de Ferrare dans le tourbillon des lois racistes qui finalement les emportera.

En 1938, le régime fasciste de Mussolini promulgue des lois antijuives. Elles interdisent les mariages mixtes, excluent tout jeune, reconnu comme appartenant à la race juive, des écoles publiques, dispense les jeunes Juifs de l’obligation « hautement honorifique » du service militaire. Le Juifs ne peuvent, entre autres interdictions, insérer des nécrologies dans les quotidiens, figurer dans l’annuaire téléphonique, avoir des domestiques de race arienne, fréquenter des « cerces récréatifs » de quelque sorte que ce soit. Continuer la lecture de « Le jardin des Finzi-Contini »

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

Dans « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon », prix Goncourt 2019, Jean-Paul Dubois donne la parole à Paul Hansen, incarcéré pour deux ans. Entouré de la présence de ses morts, Paul fait le point de sa vie.

Paul est incarcéré à la prison de Bordeaux, un quartier de Montréal : « un monde clos fait de souffrance encagée ». « La détention allonge les jours, distend les nuits, étire les heures, donne au temps une consistance pâteuse, vaguement écœurante. Chacun éprouve le sentiment de se mouvoir dans une boue épaisse d’où il faut s’extraire à chaque pas, bataillant pied à pied pour ne pas s’enliser dans le dégoût de soi-même. La prison nous ensevelit vivants », écrit Paul Hansen / Jean-Paul Dubois. Continuer la lecture de « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon »

Au revoir là-haut

Dans « Au revoir là-haut », Prix Goncourt en 2013, Pierre Lemaître a rédigé un récit haletant, imprégné de cynisme et d’humour noir.

Pour sortir en héros de la guerre qui s’achève (nous sommes en novembre 2018), le capitaine Aulnay-Pradelle n’hésite pas à tuer dans le dos deux hommes envoyés en éclaireurs. Il suscite ainsi le désir de vengeance de ses troupes face aux « boches » auxquels elles attribuent la mort de leurs camarades. Elles auront ainsi le courage de partir pour un ultime assaut des positions ennemies. Continuer la lecture de « Au revoir là-haut »