La France en colères

Dans « la France en colères » (Le Cerf, 2024), Christophe Bourseiller, président de l’Observatoire des extrémismes et des signes émergents, constate que nous sommes dans « un siècle nouveau dominé par des éruptions d’une fureur dénuée de référencements idéologiques. »

« Quand il leur arrivait d’investir un bâtiment public, écrit-il, les soixante-huitards fondaient illico un Comité d’action, qui pondait de sérieux manifestes proposant des réformes décisives. En janvier 2019, des Gilets jaunes parviennent justement à pénétrer dans la cour du ministère des Relations avec le Parlement de Benjamin Griveaux. Que font-ils en la circonstance ? Ils tournent en rond dans l’air froid, puis quittent l’enceinte en haussant les épaules. » Continuer la lecture de « La France en colères »

Pas pour les filles ?

« Pas pour les filles ? » (Robert Laffont, 2019) est l’autobiographie rédigée par Mélissa Plaza à l’âge de 31 ans.

Alors que beaucoup se prêtent à cet exercice lorsqu’ils atteignent un âge avancé, l’autrice a vécu en trois décennies une existence à fleur de peau : « je m’appelle Mélissa Plaza et, d’aussi loin que je m’en souvienne, je combats ». Continuer la lecture de « Pas pour les filles ? »

Canal Mussolini, deuxième partie

Antonio Pennacchi a publié en 2015 le second volume de sa trilogie sur le Canal Mussolini.

 Transhumances a publié une recension du premier volume du roman de Pennacchi, qui racontait l’installation d’une famille du Veneto, les Peruzzi, dans les marais pontins, une zone marécageuse que le régime fasciste avait résolu d’assainir. Continuer la lecture de « Canal Mussolini, deuxième partie »

Tout passe

À l’heure où la Russie étouffe de nouveau sous la chape de plomb d’un régime dictatorial, « tout passe », ouvrage écrit par Vassili Grossman en 1963 retrouve une étrange actualité. J’ai lu ce texte dans la traduction de Jacqueline Lafond, éditée par Calmann-Lévy.

Le 5 mars 1954, il y  a soixante-dix ans, « Staline mourut sans qu’aucun plan l’eût prévu, sans instruction des organes directeurs. Staline mourut sans ordre personnel du camarade Staline. » Le procès des « blouses blanches », ces médecins accusés d’avoir voulu assassiner des hauts dignitaires du régime, ne se tiendra pas, et ce qui s’annonçait comme un gigantesque ratissage antisémite sera évité. Continuer la lecture de « Tout passe »