L’Homme Coquillage

Les éditions Actes Sud viennent de publier en français le premier roman écrit par Asli Erdoğan en 2006 : « l’Homme Coquillage ».

J’ai eu envie de lire ce roman en écoutant à la radio une interview de l’auteure, symbole d’opposition au dictateur turc homonyme et menacée d’emprisonnement à perpétuité dans son pays. L’expérience de lecture a été particulière. J’ai détesté le livre au point d’avoir eu la tentation de m’arrêter en cours de route. J’y suis revenu ensuite, après avoir lu des interviews d’Asli Erdoğan. Continuer la lecture de « L’Homme Coquillage »

L’ordre du jour

« L’ordre du jour », roman d’Éric Vuillard, a reçu le prix Goncourt 2017. Il montre « comment les grandes catastrophes s’annoncent souvent à petits pas ».

L’ordre du jour est celui que dictent Hitler et Goering aux voisins autrichiens qu’ils annexent à coups de menace et de bluff et aux pays occidentaux prêts à toutes les compromissions pour sauver le mensonge de la paix. Continuer la lecture de « L’ordre du jour »

Meurtres pour rédemption

Dans « Meurtres pour rédemption » (2006, actuellement édité par Fleuve Noir et, en livre de poche, par Planet), Karine Giébel fait plonger le lecteur, au fil de 767 pages, dans l’enfer sur terre, dont l’un des versants est la prison. L’amour est-il possible ? Peut-on racheter une vie souillée par le sang versé et rongée par la culpabilité ? 

Marianne de Gréville, une petite jeune femme de 21 ans, présente des caractéristiques qui font d’elle une grenade dégoupillée : une haine à fleur de peau, enracinée dans une enfance malheureuse ; un don exceptionnel pour les arts martiaux. Continuer la lecture de « Meurtres pour rédemption »

Les mirages de la certitude

Dans « Les mirages de la certitude, essai sur la problématique corps – esprit » (The delusions of certainty, traduction française à paraître le 24 mars chez Actes Sud), Siri Hudsvedt démonte le dogme selon lequel le cerveau humain fonctionnerait comme un ordinateur.

Siri Hudsvedt est une personnalité à part. Dans une émission récente de la Grande Table, sur France Culture, elle se définissait comme romancière, comme une intellectuelle, une curieuse affamée de lecture. Elle est aussi une spécialiste reconnue des neurosciences et de la psychologie. Elle est philosophe, dans la ligne de la phénoménologie de Husserl et Merleau-Ponty. Elle a commencé sa vie adulte comme poétesse. Elle est aussi critique d’arts visuels. Elle est l’épouse du romancier Paul Auster, aux côtés duquel elle se trouvait lors d’une émission récente de La Grande Librairie sur France 5. Continuer la lecture de « Les mirages de la certitude »