On m’appelle la mule

Dans « on m’appelle la mule, paroles libres de femmes en prison » (Chronique Sociale, 2015), Francine Thonnelier Lemaitre donne la parole à des « mules », ces femmes latino-américaines ou espagnoles incarcérées à Fleury-Mérogis après avoir été arrêtées à l’aéroport de Roissy alors qu’elles convoyaient de la drogue.

Pendant 10 ans, Francine Lemaitre a visité ces femmes chaque vendredi. Elle ne se contentait pas de leur consacrer du temps, d’accueillir leurs peines et leurs espoirs. Elle leur écrivait et leur adressait cartes postales ou recettes de cuisine. Elle mobilisait l’aide de ses amis pour trouver des dictionnaires, des vêtements, des articles de mercerie et aussi le « Principito », le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Continuer la lecture de « On m’appelle la mule »

La pensée extrême

Dans « La pensée extrême, comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques » (PUF 2016), Gérald Bronner s’attache à comprendre les mécanismes cognitifs qui conduisent au fanatisme, de manière à pouvoir les démonter.

 Il est courant de considérer que les extrémistes (par exemple les fanatiques religieux pratiquant le terrorisme) sont des êtres primitifs, irrationnels et dénués de culture. Or, souligne Bronner, c’est bien souvent l’inverse : ils ont fréquemment un niveau universitaire, sont bien intégrés socialement et exercent un métier qualifié. Comment, dès lors peuvent-il dériver vers l’extrémisme ? Continuer la lecture de « La pensée extrême »

L’amour aux temps du choléra

« L’amour aux temps du choléra » est un magnifique roman publié par Gabriel García Márquez en 1985.

À la fin du dix-neuvième siècle, dans une ville colombienne du littoral caraïbe, un jeune fonctionnaire plutôt terne, Florentino Ariza et une jeune écolière jolie et fière, Fermina Daza, conçoivent l’un envers l’autre un amour aussi éperdu que platonique. Lorsque Fermina revient d’un long voyage imposé par son père pour la dissuader d’épouser Florentino, elle se rend compte que celui-ci, dont les lettres et les télégrammes d’amour étaient enflammés, est un être insipide. Continuer la lecture de « L’amour aux temps du choléra »

Ces mots français qui viennent de l’arabe

Dans le « Dictionnaire français des mots d’origine arabe » (Le Seuil, 2007), Salah Guemriche révèle l’étymologie arabe de nombreux mots français.

« Il y a deux fois plus de mots français d’origine arabe que de mots français d’origine gauloise ! » indique Salah Guemriche dans l’introduction à son dictionnaire. Jean Pruvost a fait de cette vérité le titre d’un livre récent : « nos ancêtres les Arabes ! » Continuer la lecture de « Ces mots français qui viennent de l’arabe »