Azincourt par temps de pluie

Dans « Azincourt par temps de pluie » (Mialet Barrault, 2022), Jean Theulé raconte à sa façon la bataille d’Azincourt, le vendredi 25 octobre 1415, dans lequel l’armée du Roi de France fut décimée par les Anglais d’Henry V. « Toutes les armées du monde ont, un jour ou l’autre, pris la pâtée, écrit Theulé, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s’impose : grandiose ! »

 Débarquée à Harfleur, l’armée du roi Henry V tente de rejoindre Calais pour revenir en Angleterre. Elle est affamée, épuisée par une gastroentérite contractée par l’’absorption de moules avariées, inférieure numériquement à l’armée française qui lui barre la route du retour. Sa seule force : un corps d’archers capables de tirer une flèche toutes les cinq secondes. Continuer la lecture de « Azincourt par temps de pluie »

Le disciple à l’épreuve du temps

Dans « Le disciple à l’épreuve du temps, une relecture de l’évangile selon Marc » (97 pages, Saint-Léger éditions, 2024), Agnès Gueuret fait « retour sur un parcours  à l’heure où la vieillesse, comme une fleur désorientée repense aux rayons clairs d’un soleil pur ».

Née en 1936, elle revient donc à sa passion pour les Évangiles. Elle avait fait une thèse sur celui de Luc. C’est à l’Évangile de Marc, le premier qui ait été écrit vers 70, quatre décennies après la mort de Jésus, qu’elle consacre une méditation qui mêle analyse du texte, réflexions et poèmes. Continuer la lecture de « Le disciple à l’épreuve du temps »

À 15 ans, en 1763, marin sur un navire négrier

Les éditions Apogée ont publié en 1995 « Moi Joseph Mosneron, armateur négrier nantais (1748 – 1833) ». Âgé de 56 ans, Joseph fit pour l’édification de ses enfants le récit des trois voyages qu’il réalisa vers les Caraïbes, le premier alors qu’il n’avait que quinze ans. Son récit manuscrit a été mis en forme et commenté par Olivier Pétré-Grenouilleau.

 Joseph est le dixième enfant d’une famille d’armateurs nantais. Il s’embarque à l’âge de 15 ans sur le Prudent, un navire de son père, à la suite d’une scolarité calamiteuse. Voici ce qu’il écrit de son séjour au pensionnat des jésuites à La Flèche. Continuer la lecture de « À 15 ans, en 1763, marin sur un navire négrier »

Enfants de Sarajevo

Dans « Mi limitavo ad amare te », Rosella Postorino raconte les destins mêlés de trois enfants évacués de Sarajevo vers l’Italie au début du siège de la ville, en 1992. Le livre a été traduit en français par Romane Lafore sous le titre « et moi, je me contentais de t’aimer ». Les citations incluses dans cet article sont traduites par l’auteur de « transhumances ».

 Le roman suit le destin de ces enfants, Nada, Omar et Danilo, à quatre époques de leur vie, à l’âge de 10 ans (1992-1993), de 13 ans (1995-1996), de 18 ans (1999-2000) et lorsqu’ils s’approchent de la trentaine (2010-2011). Continuer la lecture de « Enfants de Sarajevo »