Fargo

Arte TV a récemment diffusé Fargo, film de Joel et Ethan Cohen (1996).

 Jerry Lundegaard (William H. Macy) est directeur commercial de la concession d’automobiles de son beau-père Wade à Minneapolis. Il mène avec sa femme Jean et leur fils adolescent une vie apparemment sans histoire. En réalité, Jerry est un minable qui tente de se refaire par de petites arnaques et de grandes escroqueries. Il lui vient une idée géniale : faire enlever sa femme par des truands, réclamer une rançon faramineuse à son beau-père et en conserver pour lui la majeure partie de manière à remettre les compteurs à zéro. Continuer la lecture de « Fargo »

« Nous »

Le magazine « Nous », de France 2, propose une écriture télévisuelle innovante et rigoureuse.

 Je ne suis pas un téléspectateur assidu, et j’évite en général les magazines. Si j’ai regardé le 12 mai « Nous, la face cachée des transports », c’est pour avoir écouté en voiture l’intéressante interview de Marie Drucker dans « l’instant M » de France Inter. J’ai été captivé. Continuer la lecture de « « Nous » »

Les égarés

Arte TV a récemment diffusé « Les égarés », film d’André Téchiné (2003) dont le contexte est la débâcle de juin 1940.

 Odile (Emmanuelle Béart), jeune institutrice dont le mari est mort au front, fuit Paris en voiture avec ses deux enfants Philippe (Grégoire Leprince Ringuet) et Cathy, âgés d’environ treize et dix ans. Ils progressent lentement vers le sud, pris dans la nasse d’une colonne hétéroclite de réfugiés juchés sur des charrettes ou marchant à pied. Des avions allemands attaquent. Leur voiture est détruite. Ils se trouvent sans eau, sans nourriture, sans vêtements chauds. Continuer la lecture de « Les égarés »

Le jour se lève

Arte TV a récemment diffusé « le jour se lève », film de Marcel Carné (1939) avec, dans le rôle principal, Jean Gabin.

 On est heureusement surpris par la qualité de la copie. Le film a été entièrement restauré et numérisé, et le son comme l’image répondent aux standards d’aujourd’hui. S’agissant de films anciens, les voix nasillardes et les plans flous sont parfois rédhibitoires. C’est confortablement qu’on regarde « le jour se lève ». Certes, le spectateur ressent le décalage de trois quarts de siècle : les acteurs ne joueraient plus de la même manière, les décors sentiraient moins le carton-plâtre, l’esthétique serait différente. Mais ce qu’il éprouve d’abord, c’est la sensation d’entrer dans le monde créé par Marcel Carné et son dialoguiste, Jacques Prévert, tendre, étouffant et poétique. Continuer la lecture de « Le jour se lève »