Le Roman d’un Trader

France 2 a récemment diffusé « Le Roman d’un trader », une pièce de Jean-Louis Bauer mise en scène par Daniel Benoin.

 J’avais été passionné à Londres par deux pièces consacrées aux dérives de l’économie financière. « The Power of Yes » de David Hare expliquait les mécanismes de la crise financière de 2008 ; « Enron » de Lucy Prebble montrait l’incroyable dérive de spéculateurs sans foi ni loi. L’une et l’autre avaient une ambition pédagogique : il s’agissait de faire comprendre des faits de société en s’appuyant sur la technique théâtrale. Continuer la lecture de « Le Roman d’un Trader »

Sarah Bernhardt chez Lucky Luke

L’album « Sarah Bernhardt » dans la série des Lucky Luke (1982) est une réjouissante adaptation du récit que fit la comédienne de sa première tournée aux Etats-Unis dans son autobiographie « ma double vie ».

 Du à Morris et aux scénaristes X. Fauche et J. Léturgie, cette bande dessinée pas comme les autres imagine que le président des Etats-Unis charge le cow-boy solitaire d’assurer la sécurité de Sarah Bernhardt pendant sa tournée américaine de 1880 – 1881. Continuer la lecture de « Sarah Bernhardt chez Lucky Luke »

La double vie de Sarah Bernhardt

« Ma double vie » devait être le premier tome de l’autobiographie de Sarah Bernhardt (Feuilletto, 2012). Ecrit en 1907, le livre couvre la période qui s’étend de la naissance de Sarah (1844) à sa première tournée triomphale aux Etats-Unis (1880 – 1881). L’actrice est morte en 1923 sans avoir poursuivi ce travail.

 J’ai eu envie de lire la biographie de Sarah Bernhardt en visitant à la Pinacothèque de Paris l’exposition sur l’Art Nouveau. On y trouve en effet des affiches d’Alfons Mucha faisant la promotion de son théâtre et un autoportrait sculpté. Non conventionnelle, féminine, libre, pluridisciplinaire, la comédienne a partie liée avec un mouvement artistique tout entier construit sur la nature, la féminité et l’application aux objets de la vie quotidienne. Continuer la lecture de « La double vie de Sarah Bernhardt »

La fin du monde est pour dimanche

Le théâtre de la Pépinière à Paris présente un one-man-show de François Morel, « la fin du monde est pour dimanche ». Il s’agit, selon son auteur, d’un spectacle existentiel traitant de la vie, de la mort, de l’âge et du temps qui passe, et aussi de la recherche du bonheur… le tout sur le mode du rire.

 « J’sais pas quoi faire, j’ai rien à faire ». L’image d’Anna Karina marchant désœuvrée le long d’une plage et trompant son ennui en faisant des ricochets introduit le spectacle de François Morel. La vie nous plonge dans un compte à rebours : ramené à l’échelle d’une semaine, un nouveau-né se trouve un lundi, un vieillard le samedi après-midi, pensant avec frayeur au dimanche qui menace. Le temps est court et il s’accélère. Il faut « faire » quelque chose, des ricochets, ou bien l’amour, la cuisine ou la guerre. Continuer la lecture de « La fin du monde est pour dimanche »