Tre piani

France 4 Culturebox a récemment diffusé « Tre piani » (trois étages), film réalisé par Nanni Moretti en 2021.

Quatre familles se partagent les trois étages d’un immeuble à Rome. Au second étage, Dora (Margherita Buy) et Vittorio (Nanni Moretti) sont juges tous les deux. Ils vivent un drame : leur fils Andrea, au volant dans un état d’ébriété, a fauché mortellement une passante dans leur rue avant que sa voiture s’emboutisse dans un appartement au rez-de-chaussée. Andrea voudrait que ses parents usent de leur réseau professionnel pour lui éviter la prison. Depuis toujours, il s’est senti jugé et condamné par eux. Lorsque, cinq ans plus tard, il sortira de prison, il entendra rompre avec eux pour toujours. Continuer la lecture de « Tre piani »

Canal Mussolini, deuxième partie

Antonio Pennacchi a publié en 2015 le second volume de sa trilogie sur le Canal Mussolini.

 Transhumances a publié une recension du premier volume du roman de Pennacchi, qui racontait l’installation d’une famille du Veneto, les Peruzzi, dans les marais pontins, une zone marécageuse que le régime fasciste avait résolu d’assainir. Continuer la lecture de « Canal Mussolini, deuxième partie »

Il reste encore demain

« C’è ancora domani » (il reste encore demain), premier film de l’humoriste et actrice italienne Paola Cortellisi, a dépassé les cinq millions d’entrées en Italie. 

Une partie de ce succès tient à sa dénonciation de l’oppression des femmes et du patriarcat. L’Italie a été bouleversée par le féminicide de Giulia Cecchettin, une étudiante de 22 ans, perpétré par son petit ami le 11 novembre 2023. Des enseignants ont emmené des classes entières voir le film. Le succès tient surtout à ses qualités, héritier direct du néo-réalisme italien mais capable de mêler les genres avec une insolente créativité. Continuer la lecture de « Il reste encore demain »

Enfants de Sarajevo

Dans « Mi limitavo ad amare te », Rosella Postorino raconte les destins mêlés de trois enfants évacués de Sarajevo vers l’Italie au début du siège de la ville, en 1992. Le livre a été traduit en français par Romane Lafore sous le titre « et moi, je me contentais de t’aimer ». Les citations incluses dans cet article sont traduites par l’auteur de « transhumances ».

 Le roman suit le destin de ces enfants, Nada, Omar et Danilo, à quatre époques de leur vie, à l’âge de 10 ans (1992-1993), de 13 ans (1995-1996), de 18 ans (1999-2000) et lorsqu’ils s’approchent de la trentaine (2010-2011). Continuer la lecture de « Enfants de Sarajevo »