Il Buco

Dans “Il Buco” (le trou), Michelangelo Frammartino immerge le spectateur dans les profondeurs du massif du Pollino en Calabre.

 En 1961, les habitants d’un village de Calabre sont regroupés autour du poste de télévision. Ils assistent à un reportage sur la construction de la Tour Pirelli à Milan. En plein boom économique, l’Italie est prise d’une fringale de verticalité. Continuer la lecture de « Il Buco »

La métamorphose musicale des barques de Lampedusa

Dans le cadre d’un projet intitulé « Métamorphose », des détenus de la prison de Milan-Opéra utilisent le bois de barques de migrants arrivés sur l’île de Lampedusa pour les transformer en violons, violes et violoncelles.

 Le ministère de l’intérieur italien a acheminé 10 barques vers la prison de Milan-Opéra. Elles serviront de matière première pour l’atelier de menuiserie et de lutherie où travaillent des personnes détenues. Cinq hommes sont spécifiquement attachés à la production d’instruments à cordes. Continuer la lecture de « La métamorphose musicale des barques de Lampedusa »

Canal Mussolini

« Canal Mussolini » est le plus connu des romans d’Antonio Pennacchi, décédé le 3 août dernier à l’âge de 71 ans. Il a été récompensé par le prix Strega, l’équivalent de notre Goncourt, en 2012.

Pennacchi est né et mort à Latina, une ville créée de toutes pièces dans le cadre de l’assainissement des Marais pontins en 1932. Il y a été ouvrier pendant trente ans, avant de commencer tardivement une carrière d’écrivain. Continuer la lecture de « Canal Mussolini »

Le train des enfants

« Il treno dei bambini », roman de Viola Ardone (2019, « le train des enfants » dans la traduction française) est un roman poignant sur le destin et l’amour filial.

 Comme dans « l’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante, il est question dans « le train des enfants » des quartiers populaires de Naples et de chaussures. « Ma maman devant et moi derrière, dit Amerigo Speranza, 7 ans, un jour de novembre 1946. Dans les ruelles des Quartiers espagnols ma maman marche vite : pour chacun de ses pas, un pas pour moi. Je regarde les chaussures des gens. » Les chaussures sont, pour ce petit enfant, ce qui distingue un riche d’un miséreux. Lui n’a jamais eu droit qu’à des chaussures usagées et trouées, faites aux pieds d’autres personnes, qui lui font mal. Continuer la lecture de « Le train des enfants »