Résilience d’un cerisier

Notre cerisier a souffert de l’incendie qui a dévasté le chalet de notre jardin de Maubuisson. Mais des jeunes pousses apparaissent sur le tronc calciné, ouvrant la possibilité de fleurs et de fruits futurs.

 Le cerisier était un souvenir de notre souvenir en Espagne. A la limite de la Castille et de l’Estrémadure, la vallée du Jerte se couvre de blanc au début avril : des milliers de cerisiers fleurissent simultanément. Notre arbre, tout jeune, était l’un d’eux. Nous l’avons planté au printemps 2005 dans notre jardin. Il a grandi malgré le sol sableux et l’ombre d’un grand pin. Continuer la lecture de « Résilience d’un cerisier »

Ajoncs du Médoc

A Maubuisson, le printemps se pare de jaune. Le jaune du soleil qui, jour après jour, grignote les ténèbres. Le jaune du mimosa. En avril, le jaune des ajoncs. Ils bordent les routes, les pistes cyclables et les canaux de drainage. Ils se mêlent aux pinèdes ou colonisent des champs entiers. Ils diffusent une subtile odeur sucrée. Les ajoncs du Médoc ont le triomphe modeste. Enfants du Roi Soleil, ils mettent un point d’honneur à se fondre dans le paysage maritime.

Chenilles processionnaires

En mars, il est fréquent de rencontrer sur les pistes cyclables de la forêt médocaine de longues files de chenilles, les chenilles processionnaires du pin.

 A première vue, la colonne de chenilles ne se distingue guère d’une branche de pin. Ce n’est qu’en mettant pied à terre que le cycliste comprend que ce qui a l’apparence d’une branche est en réalité une file de larves qui se meut par l’action conjuguée de ses dizaines de membres. On admire l’ingéniosité du stratagème de dissimulation. On est étonné par l’action collective de ces êtres primitifs qui se choisissent un chef – en réalité une cheftaine – et parviennent à avancer au même rythme, reconstituant la colonne lorsqu’elle est rompue.

 On ne peut que rester stupéfait de la complexité du processus par lequel les papillons pondent des larves, les larves muées en chenilles tissent un nid soyeux, s’assemblent au printemps pour chercher un endroit ensoleillé où elles s’enfouissent dans un trou, tissent leur cocon, se transforment en chrysalide puis, des mois ou des années après, en papillons.

 Chenilles et papillons nous fascinent. Mais la coexistence entre nous autres humains et les chenilles processionnaires du pin n’est pas facile. Les processions ont une fâcheuse tendance à avancer sur le bitume, surface régulière et chaude que les chenilles adorent ; il en résulte pour elles un fort taux de mort par écrasement. Une chenille morte ou stressée émet des poils microscopiques fortement urticants et allergisants. Vivante, c’est une grande consommatrice d’aiguilles de pins et fragilise les arbres.

 Des programmes de lutte contre la chenille processionnaire du pin sont régulièrement engagés. Comme toutes les espèces, chenilles et papillons ont pourtant leur place dans la chaine alimentaire : elles constituent un aliment de choix pour les mésanges et d’autres oiseaux.

Photo « transhumances »

Les mimosas de Maubuisson

En ce début de mars, la station de Carcans Maubuisson, en Gironde, se pare de jaune. Rien à voir avec l’élection d’un nouveau pape. Les mimosas sont en fleur, et rivalisent en gaîté avec les ajoncs. Ceux-ci colonisent la forêt ; ceux-là prospèrent près des habitations. Il ne s’agit pas seulement de couleurs. Les fragrances de mimosa nous enchantent.

En bordure du lac de Carcans Hourtin, le mimosa en fleurs.