L’art de perdre

Dans « l’art de perdre », Alice Zeniter évoque la quête d’identité d’une jeune descendante de harkis.

Ce qu’il faut apprendre à savoir perdre, c’est un pays, ou plutôt l’image sanctuarisée qu’on se fait d’un pays lorsqu’on l’a quitté il y a longtemps. Quand Naïma entend parler la grand-mère Yema de l’Algérie, celle-ci « ressemble à un conte de fées pétri d’un symbolisme archaïque ». Lorsqu’à la faveur d’un voyage professionnel, la jeune femme fait un voyage en Kabylie et se rend dans le village de sa famille, c’est un pays en vie qu’elle découvre, un pays « en mouvement, fait de circonstances historiques modifiables et non de fatalités irréversibles ». Continuer la lecture de « L’art de perdre »

Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ?

Dans « Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? » (Editions du Seuil, 2016), Rachid Benzine imagine un échange de courriers entre un père, islamologue dans une université d’un pays arabe, et sa fille Nour, partie faire le Djihad à Falloujah en Irak.

Nour et son père ont toujours vécu une tendre proximité : elle est enfant unique, et sa mère est décédée quand elle avait cinq ans. Pourtant, en 2014, âgée de vingt ans, elle s’envole pour l’Irak, s’installe à Falloujah, épouse un combattant de l’État islamique, s’enthousiasme pour les conquêtes fulgurantes du Califat malgré la disproportion des forces avec l’occident. Continuer la lecture de « Nour, pourquoi n’ai-je rien vu venir ? »

Trésors de l’islam en Afrique

L’Institut du Monde Arabe présente jusqu’au 30 juillet une belle exposition intitulée « Trésors de l’Islam en Afrique de Tombouctou à Zanzibar ».

L’exposition se limite à trois zones : l’Afrique de l’Ouest, la Corne de l’Afrique et la haute vallée du Nil, et enfin l’aire sahilie, qui va de l’actuelle Somalie au Mozambique et à Madagascar. Continuer la lecture de « Trésors de l’islam en Afrique »

Les derniers hommes d’Alep

Arte TV a récemment diffusé un documentaire bouleversant de Feras Fayyad : « les derniers hommes d’Alep », consacré aux « casques blancs » qui assuraient la protection civile de la cité martyre jusqu’à ce qu’elle tombe entre les mains des troupes d’Assad.

Feras Ayyad, réalisateur âgé de 34 ans, a grandi à Alep. Il est maintenant réfugié au Danemark. Pendant trois ans, de 2013 à 2016, il a suivi une équipe de la Défense civile syrienne, ces « casques blancs » qui se rendaient sur les lieux des bombardements pour tenter de sauver des vies sous les décombres. D’abord présent sur place, il a ensuite utilisé des images que d’autres lui envoyaient de la ville assiégée. Continuer la lecture de « Les derniers hommes d’Alep »