Sidi Bou Saïd

Située à une vingtaine de kilomètres de Tunis sur un promontoire rocheux surplombant la Méditerranée, Sidi Bou Saïd est un village qui attire les touristes, à juste titre.

Sidi Bou Saïd est devenu le pôle d’attraction qu’il est aujourd’hui grâce à un homme, le Baron Rodolphe d’Erlanger, qui y est mort à l’âge de soixante ans en 1932. L’un des héritiers d’une famille de banquiers d’origine allemande mais actifs surtout à Londres et à Paris, il cultiva deux passions : la peinture orientaliste et la musique arabe. Pour soigner des problèmes pulmonaires chroniques, il s’installa en Tunisie en 1909. En 1915, il fit classer le site du village, à la condition que les maisons respectent un strict code couleur : façades blanches, portes et fenêtres bleues. Continuer la lecture de « Sidi Bou Saïd »

Impressions de Tunisie

Je propose ici quelques impressions glanées pendant un séjour d’une dizaine de jours à La Soukra, dans la banlieue de Tunis.

 Il serait prétentieux d’affirmer connaître un pays après seulement quelques jours d’apprivoisement. L’expérience m’a pourtant appris l’intérêt des premières impressions, avant que la complexité rende peu à peu le pays inintelligible. Je me risque donc à livrer quelques premières impressions de Tunis et de la Tunisie du nord. Continuer la lecture de « Impressions de Tunisie »

Les femmes du bus 678

« Les Femmes du bus 678 », premier long métrage de l’Egyptien Mohamed Diab, raconte le combat commun de trois femmes contre le machisme et le harcèlement sexuel.

 Fayza (interprétée par la chanteuse Bushra Rozza) est une jeune femme de milieu modeste, mariée, mère de deux enfants. Pour se rendre au travail, elle emprunte le bus 678 sont les passagers s’écrasent les uns contre les autres aux heures de pointe. Des vicieux en profitent systématiquement pour se coller contre les jolies femmes. Un citron judicieusement oublié dans la poche sert d’alibi si la victime se rebiffe. Continuer la lecture de « Les femmes du bus 678 »

L’écrivain

Dans « L’Écrivain », publié en 2001 sous son pseudonyme Yasmina Khadra, Mohamed Moulessehoul raconte son passé d’enfant soldat et l’émergence de sa vocation littéraire.

 Mohamed Moulessehoul, né en 1955 dans le Sahara algérien, est fils d’un infirmier devenu pendant la guerre d’Algérie officier de l’Armée de Libération Nationale et d’une nomade. À l’âge de neuf ans, son père l’emmène dans l’école de cadets d’El Mechouar, près de Tlemcen. « L’écrivain » est une autobiographie qui commence au moment de cet abandon et s’achève lorsque, en possession du bac, Mohamed doit choisir entre la carrière d’officier et sa vocation d’homme de lettre. Ce n’est qu’à partir de 2000 que, ayant pris sa retraite de l’armée après avoir participé aux opérations militaires contre les maquis islamistes dans les années quatre-vingt dix, il se consacre à plein temps à son œuvre littéraire. Continuer la lecture de « L’écrivain »