Le bleu du caftan

Dans « le bleu du caftan », la réalisatrice Maryam Touzani parle de l’amour d’un artisan tailleur pour son métier, d’une homosexualité bridée et réprimée par les préjugés sociaux, d’une mort annoncée et d’un deuil douloureux.

 Halim (Saleh Bakri) est considéré comme un « maalem », un maître dans son art, la confection de vêtements de satin finement brodés, en particulier des caftans portés par les femmes de la bourgeoisie marocaine. Il a hérité de son père une boutique au cœur de la Médina. Il est amoureux des tissus et passionné par son métier, qu’il exerce avec tant de souci de la perfection que les commandes sont en retard et que l’argent tarde à rentrer. Continuer la lecture de « Le bleu du caftan »

Beyrouth-sur-Seine

Dans « Beyrouth-sur-Seine » (Stock 2022), Sabyl Ghoussoub raconte l’exil à Paris de ses parents, empêchés de rentrer au pays par la guerre civile (1975 – 1990) et par ses séquelles jusqu’aujourd’hui. Son récit a obtenu le prix Goncourt des lycéens.

Le livre oscille entre les années de guerre et la période récente, marquée par la révolte des jeunes d’octobre 2019 et l’explosion qui a détruit le port de Beyrouth le 4 août 2020. La colère affleure : « je suis très en colère, par les victimes de l’explosion du port, qui malheureusement sont complètement délaissées, par les victimes de la crise économique, par ces massacres pendant la guerre du Liban qui n’ont pas encore été jugés, » dit l’auteur à France Info. Continuer la lecture de « Beyrouth-sur-Seine »

Peace by chocolate

« Peace by Chocolate », film du Canadien Jonathan Keijser met en scène l’histoire réelle d’une famille syrienne exilée qui a recréé dans son pays d’accueil la chocolaterie qui avait été détruite à Damas.

 Lorsque Tareq Hadad arrive à Antigonish, une petite ville de Nouvelle-Écosse, il est bien accueilli : il bénéficie d’un logement et d’une allocation. Mais il est surtout accompagné par Frank (Mark Camacho) et sa femme, qui lui offrent soutien et amitié. Continuer la lecture de « Peace by chocolate »

Sous les figues

Dans « sous les figues », son premier long-métrage, la cinéaste franco-tunisienne Erige Shiri filme une journée de cueillette des figues par des travailleuses et travailleurs agricoles dans le nord-ouest de la Tunisie.

 Au petit matin, le patron passe au village ramasser les femmes et les hommes volontaires pour la récolte. Ils s’entassent debout sur la plateforme du pick-up. Sur place, les anciens donnent les consignes aux nouveaux venus : ne cueillir que les figues mûres, ne pas casser de branches, ne manger que les figues que le patron veut bien donner. Continuer la lecture de « Sous les figues »