Un divan à Tunis

« Un divan à Tunis », premier film de la franco-tunisienne Malene Labidi, est une comédie très réussie sur la Tunisie d’après le printemps arabe.

Lorsque Selma Derwish (Golshifteh Farahani) débarque à Tunis pour y monter un cabinet de psychanalyse, le dictateur Ben Ali vient d’être contraint à l’exil. « La chute brutale de la dictature, dit la réalisatrice Malene Labidi, avait plongé le pays dans une chaos et une incertitude provoquant chez certains des troubles anxieux et dépressifs liés aux interrogations sur l’avenir politique du pays, la crise économique, le spectre islamiste, le terrorisme. » Continuer la lecture de « Un divan à Tunis »

Papicha

Papicha, film de Mounia Meddour, raconte la lutte héroïque de jeunes femmes algériennes pour vivre leur propre vie dans le contexte des années noires de la guerre civile.

Dans les années 1990, à la Cité Universitaire d’Alger, Nedjma (Lyna Khoudri) se passionne pour la mode. À longueur de journée, elle dessine des robes dont elle rêve d’habiller les Algériennes. Elle imagine du défilé dont les mannequins seraient vêtues de robes réalisées à partir du haïk, ce tissu mi-coton, mi-soie à la base du vêtement féminin traditionnel. Continuer la lecture de « Papicha »

Razzia

Razzia, film de Nabil Ayouch qui a écrit le scénario avec son épouse Maryam Touzani, évoque cinq destins de personnes cherchant un chemin de liberté dans le Maroc d’aujourd’hui.

En 1982, dans un village berbère de l’Atlas, Abdillah (Amine Ennaji), un instituteur passionné, enseigne à ses petits élèves dans leur langue, le tamazigh. Il les éveille à la beauté de la montagne, du système solaire, de la poésie. Lorsque tombe un décret sur l’arabisation de l’enseignement, il s’enfuit à Casablanca pour conserver sa liberté. Continuer la lecture de « Razzia »

Wadjib

Dans « Wadjib, l’invitation au mariage », la réalisatrice Annemarie Jacir entraîne le spectateur dans la tournée d’un père et de son fils partis distribuer en main propre les invitations au mariage de leur fille et sœur.

À Nazareth, ville palestinienne intégrée au territoire d’Israël, on ne badine pas avec les traditions. Envoyer les invitations à un mariage par la poste serait considéré comme une offense. Il faut faire le tour des amis pour leur remettre le faire part de la main à la main. C’est obligatoire, de rigueur : « wadjib ». Continuer la lecture de « Wadjib »