Vélos d’Amsterdam

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Le visiteur étranger à Amsterdam est immédiatement frappé par la place de la bicyclette dans l’espace urbain.

A proximité de la gare, le voyageur débarqué du train se trouve confronté à un redoutable défi : traverser une double piste cyclable plus fréquentée que le boulevard périphérique de Paris aux heures de pointe. Il faut se risquer entre un flux ininterrompu de cyclistes convaincus de la supériorité de leurs droits sur ceux des automobilistes et aussi des piétons.

Bien que l’on rencontre des VTC, la plupart des bicyclettes sont des engins d’allure rétro, souvent de couleur noire avec un cadre incurvé. Ils se conduisent très haut au dessus du bitume, le buste droit, sans souci d’aérodynamisme.

 Ailleurs en Europe, le port du casque et du gilet phosphorescent tend à se généraliser. Ici, ils sont inconnus. Plus étonnant encore, les motocyclistes sont tolérés sur les pistes cyclables et ils se trouvent, eux aussi, exemptés de ces mesures de sécurité. Cyclistes et motocyclistes rivalisent de conversations sur leurs téléphones portables.

Pédaler n’est pas un exercice réservé au centre ville ; on roule à bicyclette aussi en banlieue. Ce n’est pas réservé aux jeunes ; on croise des personnes de tous âges, y compris du troisième âge.

Près des gares, des bureaux ou des écoles, des parkings peuvent recevoir des centaines de bicyclettes. Leur protection antivol est souvent sommaire, parfois inexistante. C’est peut-être une raison pour laquelle les engins sont souvent rouillés, usés, propres sans doute à susciter l’attendrissement du poète plus que l’avidité d’un prédateur.

En Italie, des centaines de milliers de personnes ont participé le 9 mai au premier « Bicy-Day »  organisé dans 1.300 villes. La Petite Reine a décidément le vent en poupe !

(Photo : www.ski-epic.com/Amsterdam_bicycles)

Pays de Galles, mine d’ardoise de Llechwedd

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 La visite des carrières d’ardoise de Llechwedd, près de Blaenau Ffestiniog (Parc de Snowdonia, Pays de Galles du nord) est à la fois impressionnante et émouvante.

Avant la première guerre mondiale, Llechweld exportait 140.000 tonnes d’ardoise, en grande partie vers l’Allemagne. Il reste une exploitation de cette roche, mais à ciel ouvert et sur une moindre échelle. L’ancienne mine, comme le chemin de fer à voie étroite qui acheminait les ardoises au port de Porthmadog, accueillent maintenant les touristes.

La visite de la mine profonde est impressionnante. Une fois équipé d’un casque de chantier, on descend dans la mine par un funiculaire exigu. Des tunnels permettent d’accéder à d’immenses salles évidées de leur roche par des générations de mineurs. C’est un véritable son et lumière souterrain qui, de salle en salle, nous est proposé. Un éclairage multicolore donne aux parois un aspect irréel.  De la harpe, des chœurs gallois, de la musique symphonique donnent à ce moment une épaisseur mystique.

Site Internet : www.llechwedd-slate-caverns.co.uk.

(Photo « transhumances »)

Pays de Galles, Portmeirion

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Portmeiron est une fantaisie architecturale crée par Clough William-Ellis (1883 – 1978) pour démontrer que la vie est une fête et l’architecture, un plaisir.

La propriété, très étendue, borde l’estuaire d’une rivière. Le village est construit sur un éperon rocheux. On est tout de suite frappé par les couleurs vives qui se conjuguent avec une variété de fleurs. L’ensemble architectural lui-même est harmonieux, chaque bâtiment ayant une juste proportion avec le paysage et les autres constructions. Pourtant, l’inspiration est cosmopolite : un campanile italien côtoie un dôme byzantin ou un temple indien. Tout ceci pourrait être atrocement kitsch. C’est tout simplement beau et plaisant.

La promenade dans le parc le long de l’estuaire propose d’autres plaisirs. Ici, le contraste des genets avec la mer, là un tapis de fleurs de rhododendrons rouges sous une futaie, là encore un phare de couleur turquoise. C’est un vrai jardin des délices né de l’imagination d’un philanthrope qui, à la manière de Don Quichotte, se définissait comme un « architecte errant ».

Site Internet : http://www.portmeirion.com/

(Photo « transhumances »)

Pays de Galles, Snowdonia

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 Le parc naturel Snowdonia, au nord du Pays de Galles, offre au visiteur des paysages magnifiques.

De la terrasse du Restaurant Plas, près du château médiéval d’Harlech, le panorama s’étend jusqu’à l’extrémité de la Péninsule de Lleyn. Le coucher de soleil est somptueux.

Près de la petite ville de Dorgellau, construite en pierre noire, se dresse le Cadair Idris (893m). Le « sentier du précipice » offre des vues splendides sur l’estuaire du Mawddach. Les genets, rendus jaune vif par le soleil, offrent un contraste frappant avec les prairies du fond de la vallée, parsemées de moutons blancs.

Ces montagnes n’ont rien de vertigineux ou d’agressif. Leurs courbes sont celles des Vosges ou du Massif Central. Elles descendent calmement, d’alpages en forêts puis en grasses prairies, jusqu’à toucher l’Océan, jusqu’à l’effleurer, comme un baiser, comme une caresse.

Plusieurs forteresses médiévales, dont l’imposant château de Caernafon, rappellent que ce pays d’apparence sereine et pacifique a été aussi déchiré par l’histoire.

(Photo : « transhumances »)