Días eternos

Le magazine en ligne « Prison Insider » a attiré mon attention sur le projet « Días eternos » (jours éternels) de la photographe Ana María Arévalo Gosen sur les conditions de détention des femmes au Venezuela.

Ana María Arévalo Gosen est née au Venezuela en 1988. Elle a vécu à Toulouse et Hambourg avant de s’installer à Bilbao. Elle se présente comme « visual storyteller », narratrice visuelle. Elle croit au pouvoir des photographies pour sensibiliser et déclencher un changement durable vers la justice sociale. Continuer la lecture de « Días eternos »

Perpétuité incompressible au procès du 13 novembre

Salah Abdeslam, le terroriste survivant des attentats du 13 novembre 2015, a été condamné à la prison à perpétuité incompressible.

« Transhumances » a déjà évoqué cette peine, aussi appelée « perpétuité réelle », qui rend impossible de demander un aménagement de peine. Instaurée en 1994, elle a été successivement étendue aux auteurs de meurtre contre un dépositaire de l’autorité publique (2011) et aux auteurs de crimes terroristes (2016). Continuer la lecture de « Perpétuité incompressible au procès du 13 novembre »

Décarcérer

Dans « Décarcérer, cachez cette prison que je ne saurais voir », petit essai de 128 pages écrit en 2020, Sylvain Lhuissier plaide pour la décroissance carcérale et le développement de peines alternatives à la prison qui encouragent la « désistance ».

« Peu de gens pensent que la prison est un bel outil, écrit-il. La plupart d’entre nous savent qu’il y a un problème. Que quelque chose ne tourne pas rond. » Lhuissier démonte, un par un, les préjugés culturellement si enracinés qu’aucun responsable politique n’ose « vider les prison » et s’inscrire dans une logique pénale dont l’objectif serait de réconcilier les infracteurs avec la société. Continuer la lecture de « Décarcérer »

Histoires de femmes, écrits de prison

« Histoires de femmes » (Robert Laffont, 2022) est un livre collectif sous la direction de Lisette Lombé, Elvira Masson, Fabrice Rose et Delphine de Vigan. Il résulte de huit ateliers d’écriture organisés à l’été 2021 au centre de détention pour femmes de Roanne sous l’égide de l’association Lire pour en sortir.

 Delphine de Vigan affirme qu’écrire constitue un acte de liberté. « En prison comme ailleurs, écrire implique de fabriquer, de préserver, un espace à soi. Pour soi. » C’est un acte de liberté. Si les ateliers commencent par des exercices ludiques, « j’essaie de montrer, dit-elle, l’utilité du cadre, de la contrainte, de la consigne, autant de termes que j’utilise habituellement sans scrupules, mais qui résonnent de manière plus risquée en prison. » Continuer la lecture de « Histoires de femmes, écrits de prison »