La maladroite

France 2 a diffusé récemment, dans le cadre d’une soirée thématique sur la maltraitance des enfants, « la maladroite », téléfilm d’Éléonore Faucher.

 Stella Dubois, 6 ans (jouée par Elsa Hyvaert, formidable) est une petite fille mignonne et enjouée. Mais des signes inquiètent son institutrice, Céline Thibault (Isabelle Carré). La gamine manque souvent l’école, elle a faim en permanence, manque d’attention. Et son corps porte des marques qui pourraient être ceux de sévices. Continuer la lecture de « La maladroite »

Dans la peau d’un maton

Jeune journaliste, Arthur Frayer s’est immergé dans la Pénitentiaire « dans la peau d’un maton ». Il a raconté cette expérience dans un beau livre, paru en 2011.

Après sa sortie d’une école de journalisme, Arthur Frayer a multiplié les petits boulots, histoire de brouiller les pistes. Il a passé le concours de surveillant de prison, au prétexte qu’il avait échoué partout et qu’il fallait bien gagner sa vie. Continuer la lecture de « Dans la peau d’un maton »

Prisons au Japon et dans le Maryland

Dans sa série documentaire « État de choc », la chaîne de télévision W9 a diffusé récemment deux reportages sur des prisons au Japon et dans l’État américain du Maryland, dont la capitale est Baltimore.

 « État de choc » se présente comme une émission qui mêle découverte et sensations fortes. Plusieurs documentaires qu’elle diffuse ont pour thème la prison, un univers méconnu (découverte) où règle la violence (sensations fortes). Malgré son caractère racoleur, ce qu’elle fait découvrir de la réalité carcérale est intéressant. Continuer la lecture de « Prisons au Japon et dans le Maryland »

Patria

« Patria », roman de Fernando Aramburu Irigoyen (2016), est un formidable livre sur la recherche de la vérité et du pardon après un déchaînement de violence.

Le 21 octobre 2011, l’ETA annonça publiquement l’arrêt définitif de son activité armée. Vingt ans auparavant, l’un de ses commandos avait assassiné un entrepreneur, Txato, pour défaut de paiement de « l’impôt révolutionnaire ». Bien avant le meurtre, Txato avait été condamné à la mort sociale : des graffitis le désignant comme traitre avaient fleuri sur les murs du village. Du jour au lendemain, on avait cessé de lui adresser la parole. Même son ami Joxian, son copain des randonnées cyclotouristes du dimanche matin, s’était détourné de lui. Continuer la lecture de « Patria »