Un chemin vers l’apaisement

L’Institut Français pour la Justice Restaurative (IFJR) a réuni 400 participants pendant deux jours dans une conférence internationale à l’Unesco.

L’IFJR a été créé en 2013 par un criminologue de l’université de Pau, Robert Cario, dans la dynamique de la « conférence de consensus » réunie par Christiane Taubira, alors ministre de la Justice. Trois ans plus tard, le succès est éclatant. Continuer la lecture de « Un chemin vers l’apaisement »

Fleurs sauvages au milieu du chemin

Le livre coécrit par Agnes Furey et Leonard Scovens, « Wildflowers in the Median, a Restorative Journey into Healing, Justice and Joy » n’a pas été traduit en français. C’est dommage : c’est un texte d’une grande puissance.

« Wildflowers in the Median » se réfère aux fleurs sauvages qui poussent au milieu d’un chemin. Christopher, le petit fils d’Agnes Furey, les admirait lorsqu’ils faisaient ensemble de longs trajets en voiture. Christopher est mort assassiné à l’âge de huit ans, en même temps que Pat, sa mère, fille d’Agnes, le 23 mars 1998. Continuer la lecture de « Fleurs sauvages au milieu du chemin »

Une autre justice

La Chaîne Parlementaire a récemment diffusé un documentaire de Chloé Henry-Biabaud et Isabelle Vayron de la Moureyre sur la justice restaurative en Floride. Il était intitulé « une autre justice ».

La Floride est connue pour la sévérité de son système judiciaire, la fréquence des peines d’emprisonnement et la durée des peines infligées. En enquêtant sur les prisons de cet État, les réalisatrices ont découvert l’existence d’un mouvement vivace en faveur d’une autre justice, la justice restaurative. Continuer la lecture de « Une autre justice »

Temps carcéral

On dit souvent que le temps est un gaz, qu’il s’étire ou se comprime selon les situations et les personnes. La vie en prison en fournit un bon exemple.

Au cours d’une réunion d’information des nouveaux entrants dans une maison d’arrêt, un détenu apostrophe la directrice. On lui a remis dans son paquetage un drap souillé. Il a appelé le surveillant, tambouriné sur sa porte, insulté. La directrice lui explique que le temps du détenu n’est pas celui du surveillant. À celui-là l’oisiveté, l’attente permanente de choses qui n’arrivent jamais aussi vite qu’on les attend, la frustration de ne pas se sentir entendu ; à celui-ci, mille tâches à accomplir, les mouvements à gérer, les promenades, les parloirs, les cantines, les demandes des dizaines de détenus de l’étage qu’il faut tant bien que mal prioriser. Continuer la lecture de « Temps carcéral »