Éperdument

Dans « Éperdument », Pierre Godeau met en scène l’amour impossible d’un directeur de prison et d’une détenue, interprétés par Guillaume Gallienne et Adèle Exarchopoulos.

Jean (Guillaume Gallienne) est un directeur de prison compétent et respecté. Il vit heureux en famille avec sa femme Élise (Stéphanie Cléau), surveillante dans le même établissement, et leur petite fille. Anna (Adèle Exarchopoulos) est incarcérée pour une affaire criminelle sordide et est en attente de son procès. Continuer la lecture de « Éperdument »

Détenues

France 2 a récemment diffusé un documentaire de Marie Drucker, « détenues ».

Les acteurs du monde pénitentiaire se plaignent parfois de l’indifférence de l’opinion. Le documentaire de Marie Drucker a pourtant rassemblé, à 23 heures un soir de semaine, une audience de plus d’un million et demi de téléspectateurs. Continuer la lecture de « Détenues »

Soigner les méchants

Dans « soigner les méchants » (L’Harmattan 2015), le psychiatre Maurice David s’interroge sur l’éthique du soin psychiatrique en milieu pénitentiaire.

C’est à dessein que Maurice David parle des « méchants », ceux qui ne respectent pas le contrat social et que l’opinion publique voudrait voir retranchés de l’espace public le plus longtemps possible. Les méchants, dit-il, « n’ont pas à se sentir mieux. Leur châtiment et la souffrance qui en résulte devraient être éternels. » Et encore davantage si les méchants sont des délinquants sexuels qualifiés de monstres. Continuer la lecture de « Soigner les méchants »

Surveiller et punir, naissance de la prison

Publié il y a quarante ans, le livre de Michel Foucault intitulé « surveiller et punir, naissance de la prison » reste une référence incontournable pour toute réflexion en profondeur sur l’institution carcérale.

Le livre s’ouvre par la description insoutenable des tortures infligées sur l’échafaud, devant une grande masse de badauds, à un criminel nommé Damiens. C’était en 1757. En France et ailleurs en Europe, le crime est considéré comme une injure personnelle au souverain. Celui-ci se venge de la violence symbolique subie du fait du crime par un déchainement de violence sur l’échafaud. Or, entre la fin du dix-huitième siècle et le début du dix-neuvième, disparait « en quelques années le corps supplicié, dépecé, amputé, symboliquement marqué au visage ou à l’épaule, exposé vif ou mort, donné en spectacle. » Continuer la lecture de « Surveiller et punir, naissance de la prison »