Les innocentes

Dans « les innocentes », la réalisatrice Anne Fontaine plonge dans la vie d’un couvent de Bénédictines dévasté par la violence d’un viol collectif.

 En 1945, l’Armée Rouge a envahi la Pologne. Trois jours durant, des soldats violent la vingtaine de religieuses d’un petit couvent de Bénédictines. La hantise de la mère supérieure (Agata Kulesza, déjà protagoniste de Ida) est de protéger ses ouailles du scandale (de même que, dans le film Spotlight, l’évêque de Boston est obsédé par le risque que la révélation des agissements de prêtres pédophiles entache la réputation de l’Église). Neuf mois plus tard, c’est l’heure des accouchements. Continuer la lecture de « Les innocentes »

Noël des réfugiés

La crise des réfugiés, ou plus exactement la crise des réfugiés qui « ne trouvent pas de place à l’hôtellerie », jette une lumière nouvelle sur la célébration de Noël.

En 1976, André Chouraqui proposait une traduction des Évangiles qui, nourrie par l’apport des versions traditionnelles, avait pour vocation de rechercher sous le texte grec son contexte historique et son substrat sémitique (Les 4 annonces, Desclée de Brouwer). Continuer la lecture de « Noël des réfugiés »

Sangue del mio sangue

Le dernier film de Marco Bellochio, Sangue del mio sangue (sang de mon sang), est déroutant : il juxtapose deux histoires, l’une de 2015, l’autre de 1640, et parle du sang qui coule dans les veines de l’Italie de génération en génération.

Le petit village de Bobbio, en Émilie – Romagne, est depuis des années le théâtre d’un phénomène étrange. La nuit se promène, tel un vampire, un aristocrate que l’on croyait disparu depuis huit ans. La tentative d’escroquerie d’un faux agent du fisc va accélérer l’histoire. Il prétend vendre, au nom du gouvernement qui a besoin d’argent, l’ancienne prison à un milliardaire russe. La prison a une vieille histoire : elle était autrefois un couvent. Aujourd’hui, elle sert de refuge clandestin au Dracula local. Continuer la lecture de « Sangue del mio sangue »