Qu’est-ce qu’on va faire de Jacques ?

Arte TV a récemment diffusé « Qu’est-ce qu’on va faire de Jacques ? », téléfilm de Marie Garel-Weiss (2021) sur l’impact de la maladie mentale au sein d’une famille.

Jacques (Vincent Deniard), sévèrement atteint de schizophrénie, vit avec son père à la campagne près d’Angoulême. Lorsque celui-ci décède, il fait une tentative de suicide. À sa sortie de l’hôpital, la question se pose de ce qu’il va devenir. On vendra probablement la maison familiale. Faudrait-il le mettre sous tutelle, le placer dans une institution ? Jacques le refuse de toutes ses forces. Il voudrait vivre seul, mais le peut-il ? Continuer la lecture de « Qu’est-ce qu’on va faire de Jacques ? »

Chronique d’étonnement n°7

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de « transhumances », je m’étonne que la capitalisation boursière d’Apple dépasse le produit national brut de la France ou du Royaume Uni. J’ai été intéressé par l’entretien du Monde avec le fondateur du laboratoire BioNTech. Je m’étonne que le président de la République veuille « emmerder » les non-vaccinés. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°7 »

Vœux pour 2022

En ce premier jour de l’année, je formule trois vœux utopiques qui ne feront peut-être pas l’unanimité les lecteurs de Transhumances.

 Je souhaite qu’en 2022 la France se tourne résolument vers des peines alternatives à l’incarcération et qu’elle abolisse la réclusion criminelle à perpétuité, parfois qualifiée de mort blanche.

 Je souhaite qu’en 2022 le peuple libanais s’affranchisse du système communautaire et invente une nouvelle manière de vivre ensemble.

 Je souhaite qu’en 2022 les avancées réalisées dans l’ARN messager pour la prévention du Covid permettent un pas décisif dans celle de l’Alzheimer et du Sida.

 Plus humblement, je souhaite à chacun et chacune d’entre nous d’accepter que notre monde ne peut pas vivre éternellement à crédit, qu’il faudra bien rendre des comptes à la planète et que ce sera douloureux. Je souhaite que, face aux épreuves, nous trouvions et favorisions les dynamiques positives à l’œuvre, que nous prenions l’habitude de transformer l’adversité en opportunité, que nous fassions confiance les uns aux autres pour l’avenir de l’humanité.

 Aux lectrices et lecteurs de Transhumances, je souhaite une année 2022 pleine de rencontres, d’étonnements et d’éveils.

Chronique d’étonnement n°5

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

 Dans cet article de « transhumances », un texte anonyme dans lequel il serait tentant de remplacer « pneus hiver » par « vaccin » ; et un article sur le projet pharaonique de construction de méga-prisons par le régime du président Sissi en Égypte.

Pneus hiver

Un ami m’a communiqué cette allégorie dont j’ignore l’auteur. Elle apporte un éclairage étonnant sur la controverse vaccinale.

Je refuse de mettre des pneus hiver car :
C’est ma voiture, mon choix, ma liberté.
L’efficacité des pneus hiver n’est pas prouvée, si ce n’est par des études réalisées par les fabricants (tu m’étonnes).
Ma voisine  a eu un accident après avoir mis ses pneus hiver.
Certains en sont déjà à leur 3e jeu de pneus, ça prouve bien leur inefficacité.
On ne sait pas avec quoi ils sont fabriqués.
Les géants du pneu nous font peur avec l’hiver juste pour s’enrichir.
D’ailleurs, ce sont les géants du pneu qui ont inventé la neige et qui l’épandent la nuit quand vous dormez.
Si j’ai des pneus, le gouvernement peut me suivre à la trace dans la neige.
Renseignez-vous, ouvrez les yeux, cessez d’être des moutons !
Cette année, les pneus hiver, je dis non !

 

Prison géante

Dans le site Middle East Eye, Maged Mandour a évoqué le 24 novembre l’inauguration d’une nouvelle prison géante dans le Wadi Natroun, au cœur du désert, à une centaine de kilomètres du Caire.

Premier objet d’étonnement : l’envergure du projet. La capacité de la prison, qui s’étend sur 219 hectares, est estimée à 34 000 prisonniers. Son ouverture permet la fermeture de 12 prisons sur les 76 que compte le pays. Le projet comporte la construction de 7 autres établissements du même type. La population carcérale en Égypte est actuellement de 120 000 personnes, dont beaucoup de prisonniers politiques. La construction de méga-prisons permettrait d’en héberger beaucoup plus.

Deuxième objet d’étonnement : les raisons avancées pour ce projet gigantesque. Le président Sissi a affirmé qu’il permettrait aux prisonniers de ce complexe « de purger leur peine dans des conditions humaines ». La priorité serait donnée à la réhabilitation plutôt qu’au principe de sanction. La construction de ces méga-prisons contribuerait certes à résorber la surpopulation carcérale, de l’ordre de 300% actuellement. Mais les détenus verront-ils vraiment leur sort amélioré ? Les nouvelles prisons sont construites loin des villes, avec un accès quasiment impossible pour les familles. Toute interaction avec l’environnement géographique et social est impossible, en raison de l’isolement. Les institutions judiciaires sont incluses dans le complexe carcéral, les asservissant de fait au pouvoir sécuritaire et judiciaire.

En Europe, la tendance est à la réduction de la taille des prisons, et à leur intégration dans l’espace urbain. Le projet Rescaled propose des lignes d’action aux gouvernements. La nouvelle prison du Wadi Natroun va dans le sens opposé.