David Desclos, une histoire vraie

David Desclos, dont « transhumances » a rendu compte du spectacle « Écroué de rire », a publié en 2019 chez Flammarion le récit du chemin implacable qu’il a suivi : maternelle, école élémentaire, collège, prison. Avec pour sous-titre : « le destin n’existe que pour être changé. »

Cette autobiographie s’arrête en 1994, lorsque David a 20 ans et une existence marquée par la misère, la délinquance et la prison. Elle est donc publiée un quart de siècle plus tard, alors qu’il a changé de vie, épousé Nora, son amour de toujours, eu d’elle trois enfants et commencé une carrière d’homme de spectacle. Continuer la lecture de « David Desclos, une histoire vraie »

Les mains du silence

La Chaîne Parlementaire, LCP, a récemment diffusé dans sa série Rembob’INA, un documentaire réalisé en 1977 par Simone Vannier : « les mains du silence, histoire sourde et langue des signes ». Il était suivi par un débat animé par Patrick Cohen avec Emmanuelle Laborit, actrice, écrivaine et directrice de l’International Visual Theatre.

En 1977, la pédagogie envers les enfants sourds consistait à leur apprendre à lire sur les lèvres et à vocaliser. Depuis le congrès de Milan de l’association internationale des sourds et malentendants de 1880, le langage des signes était prohibé en France. Continuer la lecture de « Les mains du silence »

Chronique d’étonnement n°75

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne que l’on continue à présenter la construction de nouvelles prisons comme une solution à la délinquance. Je partage l’effarement de beaucoup d’Européens face à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Je découvre l’intérêt d’un petit garçon pour la mort. J’admire les personnes âgées qui décident de voyager malgré les maux que leur inflige la vieillesse. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°75 »

Hawa Keïta, médiatrice interculturelle

Madame Hawa KEÏTA née Traoré, est décédée à l’âge de 66 ans. Hawa était née à Bamako le 29 juin 1958, issue de l’une des plus grandes familles du Mali. Elle était une amie personnelle. Docteur en ethnosociologie, elle était conseillère technique, ethno-sociologue – interculturalité au département du Val de Marne lorsque je l’ai interviewée sur son métier en février 2015.

Tous les professionnels travaillant avec des immigrés sont, à un moment ou à un autre, confrontés à des incompréhensions ou à des conflits qui naissent d’un manque de connaissance des références culturelles de part et d’autre. Ils méconnaissent le cadre mental de leurs interlocuteurs ; ceux-ci ignorent les principes et les procédures des institutions. Continuer la lecture de « Hawa Keïta, médiatrice interculturelle »