Chronique d’étonnement n°94

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne que le sentiment de puissance illimitée – l’hubris – du gouvernement israélien l’ait amené à bombarder la capitale du Qatar ; je m’étonne aussi que l’annonce par l’INSEE d’une augmentation de la pauvreté en France n’ait pas suscité davantage de commentaires.

Hubris

Le 9 septembre, l’aviation israélienne a frappé un immeuble où se réunissaient des cadres du Hamas, à Doha au Qatar.

C’est au Qatar qu’ont lieu, avec des représentants du Hamas, des négociations incluant en particulier le sort des otages encore captifs dans les souterrains de Gaza.

Qatar est, jusqu’à présent, un allié inconditionnel des États-Unis, dont Israël reçoit un appui inconditionnel.

Le souci le préserver des chances de négociation pour le salut des otages et celui de ne pas contrarier le puissant parrain américain auraient dû dissuader le gouvernement Netanyahou de bombarder Doha. L’hubris a prévalu.

Pauvreté

Dans un récent rapport, l’INSEE informe qu’en 2023, la France a enregistré un taux de pauvreté monétaire record, atteignant 15,4% de la population, soit un niveau inédit depuis 1996.

Un « seuil de pauvreté monétaire » a été défini par l’INSEE. Il est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. Il correspond à un revenu disponible de 1 288 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 705 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.

En 2023, 9,8 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire, 650 000 de plus que l’année précédente. Cette annonce est passée presque inaperçue dans la presse, comme s’il fallait se résigner à ce qu’il y ait, parmi nous, de plus en plus de pauvres.

Chronique d’étonnement n°91

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je perçois un changement dans l’opinion publique sur l’anéantissement de Gaza. Je m’étonne de la violence des propos du ministre de l’Intérieur, opposant héros et salauds dans la société française. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°91 »

Mesure d’impact

Un « sommet de la mesure d’impact » a été organisé le 16 mai au Palais d’Iéna à Paris, siège du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Il était organisé par le CESE ; Impact Tank, organisation qui promeut « l’innovation sociale par la preuve » ; et le Groupe SOS, spécialisé dans l’entrepreneuriat social.

Cet événement a rassemblé 6 000 participants, dans une soixantaine de débats ou d’ateliers, avec 500 intervenants. Les personnes présentes appartenaient à des associations ou à des entreprises préoccupées par les effets sociaux et environnementaux de leur activité, ou bien au monde académique. Continuer la lecture de « Mesure d’impact »

David Desclos, une histoire vraie

David Desclos, dont « transhumances » a rendu compte du spectacle « Écroué de rire », a publié en 2019 chez Flammarion le récit du chemin implacable qu’il a suivi : maternelle, école élémentaire, collège, prison. Avec pour sous-titre : « le destin n’existe que pour être changé. »

Cette autobiographie s’arrête en 1994, lorsque David a 20 ans et une existence marquée par la misère, la délinquance et la prison. Elle est donc publiée un quart de siècle plus tard, alors qu’il a changé de vie, épousé Nora, son amour de toujours, eu d’elle trois enfants et commencé une carrière d’homme de spectacle. Continuer la lecture de « David Desclos, une histoire vraie »