La gravité du vide

L’émission « la conversation scientifique » d’Étienne Klein sur France Culture le 7 juillet dernier m’a bouleversé. Intitulée « la gravité du vide », elle était consacrée à Chloé Moglia, « circassienne formée aux arts martiaux qui se joue du vide, des airs et des hauteurs ».

J’ai été formé dans une tradition chrétienne qui affirme la primauté de l’esprit sur le corps et, dans l’espace, du haut sur le bas. De la tête et des jambes, la tête était le maître. Au jour du jugement, la chair devait ressusciter, mais sous la forme d’un corps spirituel dont toute souillure et toute pesanteur seraient exclues. Continuer la lecture de « La gravité du vide »

Qu’est-ce que la fraternité ?

La décision du Conseil Constitutionnel de considérer la fraternité comme « principe constitutionnel » incite à se demander ce qu’on entend par fraternité et en quoi de ce principe peuvent dériver des lois.

Le Larousse définit la fraternité comme « le lien de solidarité qui devrait unir tous les membres de la famille humaine ; le sentiment de ce lien ». La notion de famille humaine a une forte connotation religieuse. Dans le christianisme, les croyants se sentent frères et sœurs, fils et filles du Père. En Islam, ils et elles sont membres de l’Oumma, la communauté des croyants. Continuer la lecture de « Qu’est-ce que la fraternité ? »

La fraternité, principe constitutionnel

Le 6 juillet dernier, le Conseil Constitutionnel a décidé de reconnaître la valeur constitutionnelle du principe de fraternité et aboli, en son nom, le délit de solidarité.

Le Conseil rappelle que la devise républicaine, « liberté, égalité, fraternité », est mentionnée dans l’article 2 de la Constitution. « Il découle de ce principe, écrit-il, la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national. » Continuer la lecture de « La fraternité, principe constitutionnel »

Idolâtrie bleue

Comme des millions de Français, j’ai passé des heures scotché devant la télévision lors de la finale France-Croatie, puis du triomphe sur les Champs Elysées.

 Malgré mon aversion pour les enthousiasmes de masse, j’ai donc succombé à l’idolâtrie bleue. Je me suis convaincu d’avoir gagné, alors que je suis resté paresseusement sur mon sofa. J’ai vibré pour l’équipe nationale à chacune de ses rencontres. Continuer la lecture de « Idolâtrie bleue »