Ce qui nous lie

« Ce qui nous lie », film de Cédric Klapisch, raconte les péripéties, les tensions et les émotions d’un changement de génération dans une famille de viticulteurs en Bourgogne.

Ayant appris que son père était mourant, Jean (Pio Marmaï) revient dans le domaine familial. Il y retrouve sa sœur Juliette (Ana Girardot), qui a pris la direction de l’exploitation, et son frère Jérémy (François Civil), qui travaille aux côtés de son beau-père, Anselme (Jean-Marie Winling), lui aussi propriétaire de vignes.

Ne supportant plus l’autoritarisme de son père, Jean était parti il y a cinq ans faire le tour du monde et n’avait plus donné de nouvelles. Les retrouvailles ne sont pas tendres : il y a tant d’abcès à crever et de comptes à régler !

Jean, Isabelle et Jérémie sont confrontés au même problème. Ils héritent du domaine en indivision et n’ont pas de quoi payer les droits de succession. Faudra-t-il vendre des parcelles ? Le stock de vin en cours de vieillissement ? La maison ?

Le séjour de Jérémie en Bourgogne s’éternise. Sa compagne Alicia (Maria Valverde), dont il partageait la vie en Australie et qui lui a donné un petit garçon, souhaite prendre du recul après une crise conjugale sévère. Peu à peu un retournement se produit dans la tête de Jean, de « la terre m’appartient » à « j’appartiens à la terre ».

« Ce qui nous lie », titre qui résulte du jeu de mots entre les liens familiaux et la lie du vin, est un bon film qui alterne avec bonheur des moments d’émotion (comme la scène où les mains d’Alicia et de Jean se rejoignent dans l’évier de la vaisselle) et des scènes d’humour (comme celle où Jean et Jérémie, enivrés par le dîner d’adieu des vendangeurs, prêtent des paroles à leur sœur et à son partenaire d’un soir, qui poursuivent une discussion animée à quelques dizaines de mètres d’eux).

Dans ce film, il y a les bons, Isabelle et ses frères, et les méchants, l’horrible beau-père de Jérémie ou le voisin de parcelle, pollueur et malhonnête. Mais cette présentation en noir et blanc de la vie ne gêne pas vraiment : « ce qui nous lie » est une comédie, et les spectateurs doivent se sentir du côté des gentils et confiants dans un happy end qui les vengera des turpitudes des méchants et des jaloux.

Le film de Klapisch est une ode à l’enracinement dans un terroir. Lorsqu’ils énoncent les qualités du premier cru produit par Isabelle à la tête de l’exploitation, Jean et Jérémie mettent sur le vin des mots qui décrivent la personnalité de leur sœur.

Une réflexion sur « Ce qui nous lie »

  1. Très joli film qui pourrait se situer en Medoc où les problèmes de succession ont souvent contraint à vendre des crus.
    Cher Xavier, au 4° paragraphe il me semble que tu as inversé les noms et qu’il faille lire « Le séjour de Jean;;… » et non pas de Jérémie?
    Tu vois, je lis bien tes commentaires!!!.
    Alfred

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