Chronique d’étonnement n°38

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

 Dans cet article de transhumances, je m’étonne de la réduction de l’espérance de vie aux États-Unis ; j’admire la réussite d’HelloAsso, une jeune entreprise bordelaise au service des associations ; en lisant les articles sur l’opération Wuambushu de maintien de l’ordre à Mayotte, je suis étonné que le retour négocié de l’île dans l’Union Comorienne ne soit jamais évoqué.

Espérance de vie

Le Monde a publié le 18 avril un article d’Arnaud Leparmentier intitulé « pourquoi les Américains meurent de plus en plus jeunes ». On y apprend que « l’espérance de vie aux Etats-Unis s’établit à 76,1 ans, au plus bas depuis 1996. Les armes, les accidents de voiture et les overdoses décimant les plus jeunes sont les principales causes de cette situation. »

L’article souligne les inégalités sociales. Selon une étude couvrant la période 1999-2014, « l’écart d’espérance de vie entre les 1 % les plus riches et les 1 % les plus pauvres atteignait 14,6 ans pour les hommes et 10,1 pour les femmes. »

 La surmortalité touche les jeunes. L’article relève qu’une fois qu’ils ont atteint 75 ans, les Américains « peuvent espérer vivre environ 11,5 ans supplémentaires, rejoignant alors les statistiques des pays riches ». Une explication à cela : la santé des personnes de plus de 65 ans « est financée par le système public Medicare ».

 

HelloAsso

HelloAsso a annoncé avoir permis à des associations de collecter un milliard d’euros depuis sa création par Ismaël Le Mouël et Léa Thomassin en 2009.

HelloAsso se présente comme la première plateforme de financement participatif dédiée aux associations. Parmi les services proposés : la gestion des adhésions, la collecte de dons et de subventions, la billetterie des événements qu’elles organisent.

L’entreprise fonctionne uniquement sur des dons. Les sommes collectées pour les associations leur sont intégralement versées. Elle a son siège dans la cité numérique de Bègles, en banlieue bordelaise. Elle compte 95 salariés, en grande majorité des jeunes. Léa Thomassin, sa cofondatrice et actuelle présidente, a 36 ans.

 

Wuambushu

Le ministère de l’intérieur a engagé à Mayotte une vaste opération policière dénommée Wuambushu pour raser des bidonvilles et neutraliser des bandes armées. Si cette opération répond aux vœux d’une partie de l’opinion publique sur l’île, à la Réunion voisine et en France, elle ne s’attaque pas à la racine des problèmes de sécurité : le rêve d’émigration de jeunes Comoriens sans espoir. Mayotte est à 102km d’Anjouan.

Mon étonnement : que nulle part soit évoquée une négociation dont l’horizon serait le retour de Mayotte dans l’Union Comorienne, un solide appui au développement des Comores, le respect des droits des Mahorais. Un tabou, une chappe de plomb. Chacun sait pourtant que la violence ne résoudra rien et risque d’envenimer la situation.

Une réflexion sur « Chronique d’étonnement n°38 »

  1. À propos de Wuambushu, je suis bouleversé par l’inouï de votre proposition : « une négociation dont l’horizon serait le retour de Mayotte dans l’Union Comorienne ». L’inouï est le nouveau nom du mystère. « Le mystère est la seule alternative à l’absurde. » (Abbé PIERRE) https://www.transboreal.fr/interviews.php?inid=91
    MERCI

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