Chronique d’étonnement n°48

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne du voyage dans le temps que m’offre le Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne ; je reste abasourdi par la performance de la mission « Osiris-Rex » qui a prélevé des échantillons du sol d’une astéroïde et les a ramenés sur terre ; j’ai peine à croire que la prison de Tocorrón ait pu fonctionner pendant des années comme le quartier général luxueux d’une bande criminelle.

Jardin d’acclimatation

Nous nous rendons au Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne avec deux petits-fils et leurs parents. Je garde un souvenir vivant de visites que j’y avais faites, enfant, il y a six ou sept décennies.

Je m’étonne que le Jardin soit resté si fidèle à mon souvenir. Je me rappelais les chèvres et les perroquets, la promenade en poney. Les attractions, manèges, grand-huit, petits bateaux, semblent hors d’âge, comme déversées ici d’un lointain passé.

L’architecture moderniste de la Fondation Louis-Vuitton, en bordure du jardin, nous rappelle opportunément que nous sommes au vingt-et-unième siècle.

 

Osiris-Rex

Je reste abasourdi par la performance technologique réalisée par la Nasa. Le Monde nous apprend que « Osiris-Rex est de retour. Après avoir parcouru plus de 6 milliards de kilomètres dans l’espace lors de son voyage de sept ans. Après avoir accompagné de près et ausculté l’astéroïde Bénou. Après lui avoir prélevé 250 grammes d’échantillons en 2020. »

« Quant à Osiris-Rex, ajoute Le Monde, elle n’est pas abandonnée à son sort dans l’espace glacial. Encore opérationnelle, la sonde a été reprogrammée pour aller observer un autre astéroïde, Apophis, qu’elle atteindra en 2029. »

Un autre sujet d’étonnement pour moi est que les 250 grammes d’échantillon prélevés « ne seront pas confiés en intégralité aux chercheurs : 70 % de la récolte seront gardés pour plus tard, en attendant que les techniques d’analyse aient progressé. »

 

Tocorrón

El País du 20 septembre relate que l’armée vénézuélienne a dépêché 11 000 hommes pour reprendre le contrôle de la prison de Tocorrón, à deux heures de Caracas. Elle était gouvernée depuis des années par une bande criminelle appelée Tren de Aragua, née autour de 2015 au Venezuela et aujourd’hui active dans six autres pays d’Amérique latine.

Ses activités : extorsions, enlèvements, trafic de drogue, traite d’êtres humains. La prison de Tocorrón était devenue son quartier général. Elle était équipée, dit El País, d’une discothèque, d’une piscine, de boutiques, de restaurants et même d’un zoo.

Les 3 000 détenus de la prison devaient payer 8 à 10 dollars par semaine pour s’assurer de la protection de la bande, et rester en vie. Il semble que les dirigeants ont pu s’enfuir avant l’intervention militaire.

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