Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, je suis témoin de la terreur d’une chatte un jour d’orage ; je m’étonne que trois prisonniers puissent cohabiter dans une cellule qui devrait être individuelle ; et je suis surpris du degré de surpopulation d’une prison dans la région de Recife au Brésil.
Orage
L’orage gronde. Affolée, notre chatte Letchi court d’une pièce à l’autre de la maison et se réfugie sous un lit. Je pense aux chats de Gaza, aux enfants de Gaza, aux femmes et aux hommes de Gaza bombardée.
Pourrir la vie
Vivre en permanence dans une cellule de 9 m² avec un codétenu qu’on n’a pas choisi est difficile. Lorsqu’un matelas a été ajouté pour qu’y dorme un troisième homme, le risque est qu’il vous pourrisse la vie. Qu’il soit rebelle à l’hygiène et déteste la douche, qu’il tape sans barguigner dans votre paquet de cigarettes ou dans les aliments que vous avez cantinés, qu’il dorme toute la journée en ronflant, son matelas sur le sol rendant tout mouvement impossible, l’existence soudain vous devient insupportable.
La prison d’Igarassu
La newsletter d’Incarceration Nations Network nous apprend que la prison d’Igarassu, dans la région de Recife au Brésil, héberge 5 000 détenus pour 1 000 places. Lorsqu’une délégation du Network a visité l’établissement, seuls 15 surveillants étaient présents.
Dominique Simonnot, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté en France a dit, à propos de la maison d’arrêt de Gradignan : « l’hébergement d’êtres humains devrait y être prohibé. » Que penser de la prison d’Igarassu ?
“On imagine mal la somme de catastrophes que chacun peut supporter dans l’indifférence,
pour peu qu’elles s’abattent sur autrui.” (Georges Elgozy – économiste français né le 15 avril 1909 et mort le 13 juillet 1989)