Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de « transhumances », je m’étonne que la capitalisation boursière d’Apple dépasse le produit national brut de la France ou du Royaume Uni. J’ai été intéressé par l’entretien du Monde avec le fondateur du laboratoire BioNTech. Je m’étonne que le président de la République veuille « emmerder » les non-vaccinés.
Apple
Le Monde nous apprend dans son édition du 5 janvier que la capitalisation boursière d’Apple dépasse désormais les 3 000 milliards de dollars : $3 000 000 000 000 !
Première source d’étonnement : sa valeur dépasse désormais le produit national brut de la France ou du Royaume-Uni.
Autre étonnement : comment cette entreprise a-t-elle réussi à survivre à Steve Jobs, son charismatique fondateur, décédé il y a dix ans ?
ARN messager
Le Monde a publié le 5 janvier un long entretien avec Ugur Sahin, fondateur de BioNTech qui a développé avec Pfizer un vaccin contre le Covid fondé sur la technologie de l’ARN messager (ARNm).
Premier étonnement : les premiers travaux de BioNTech ont concerné la thérapie contre le cancer. Il ne s’agissait pas d’un vaccin, et le Covid n’existait alors pas. Dans la foulée du vaccin anti-covid, le laboratoire mène des essais sur des vaccins contre le VIH, la tuberculose, le paludisme.
Autre étonnement : l’ARN messager permettra des traitements personnalisés, contre le cancer ou d’autres maladies comme la sclérose en plaque. Et cela, affirme Sahin, au prix actuel des traitements non personnalisés.
Enfin, des pathologies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson « pourraient être traitées avec des anticorps encodés avec l’ARNm. Mais cela, dit Sahin, pose un autre défi : l’acheminement. Le cerveau est une boîte étanche. Pour le moment, nous ne savons pas comment acheminer vers le cerveau de l’ARNm, ou quoi que ce soit d’autre susceptible de combattre la maladie. »
Emmerder
J’ai été étonné par les déclarations d’Emmanuel Macron, président de la République : « les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie ».
La stratégie consistant à convaincre le maximum de non-vaccinés de faire le pas de la vaccination en les excluant de lieux de la vie sociale – transports, restaurants, cinémas… – est exprimée et mise en œuvre par le gouvernement depuis des semaines.
Ce qui m’étonne, c’est le langage employé. L’exclusion dont ils sont l’objet cause, pour beaucoup de non-vaccinés et pour leurs familles, de profondes souffrances : impossibilité de vivre une vie sociale normale, sentiment de discrimination, parfois perte de leur gagne-pain. Beaucoup sont piégés par la véhémence de leurs protestations passées : se faire vacciner aujourd’hui serait humiliant.
Le président de la République n’est pas seulement l’homme d’une stratégie. Il est aussi le président de tous les Français, le représentant de chacun d’entre eux quelles que soient leurs opinions. Ce qui m’étonne dans les propose d’Emmanuel Macron, c’est l’absence de compassion. On aurait pu, on aurait dû entendre qu’il avait conscience des souffrances générées par la politique mise en œuvre, mais qu’elle restait « la moins pire » des options possibles.
Merci Xavier pour tes étonnements.
Macron est certes président mais il devient de plus en plus candidat. L’image « grande gueule » peut aussi séduire si il n’y a pas que ça.