Etonnements15 octobre 20240Chronique d’étonnement n°73

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne de l’ampleur de la différence d’espérance de vie entre les jeunes confiés à l’ASE et la population générale. Mon esprit divague sur la Belle au bois dormant. Je m’étonne que, pour la première fois, le président de la République évoque les livraisons d’armes, qui sont pourtant le combustible du conflit au Proche Orient. Enfin, le mépris ressenti par des employés aux poubelles dans un établissement pénitentiaire me semble déplacé.

.Espérance de vie

Citant un rapport du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), Le Monde révèle que les jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ont, en moyenne, une espérance de vie inférieure de vingt ans à celle de la population générale. Ceci, en raison du cumul d’événements traumatisants subis pendant l’enfance.

L’ampleur de cette différence ne laisse pas d’étonner.

 

La Belle au bois dormant

Je lis à une petite fille âgée de 3 ans un récit de la Belle au bois dormant. Victime d’un sort jeté par une vieille sorcière, la belle princesse se réveille 100 ans plus tard grâce au baiser d’un prince charmant.

Mon esprit divague. J’imagine que la princesse vient de se réveiller. Elle s’est endormie en 1924, sans Instagram, sans TikTok.

 

Livraisons d’armes

Le Monde du 5 octobre rapporte qu’Emmanuel Macron se prononce en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël pour la guerre à Gaza. Même si cette annonce doit être tempérée par la constatation que la France n’en livre pas, elle détonne avec les discours lénifiants et abstraits sur les souffrances des populations civiles et le respect du droit international.

Le commerce des armes et son financement sont le nerf de la guerre

 

Poubelles

Un détenu d’une soixantaine d’années a été affecté, dans la prison, au service des poubelles. Ancien chef d’entreprise, il le vit comme un déclassement. Ce sentiment est d’autant plus vif que certains surveillants ne cachent pas leur mépris pour ces hommes qu’ils tendent à considérer comme leurs « boys ».

Pourtant, y a-t-il en prison une tâche plus noble que d’évacuer les déchets ? Ils puent, ils ajoutent au chaos de la détention. Ils propagent les maladies, dans un milieu étouffé par la promiscuité. C’est une médaille du travail qu’il faudrait décerner aux détenus éboueurs, au lieu du mépris.

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