Chronique d’étonnement n°76

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, j’admire l’audace d’une fillette de huit ans ; je m’étonne de la perspective de voir des départements d’Outremer devenir les plus âgés de France après avoir été champions de la natalité ; et j’avoue ma réticence face à la robotisation du parcours des voyageurs dans un aéroport.

Audacieuse

Une fille de huit ans s’inscrit à une compétition de roller dans une autre ville. Elle est seule de son club à faire cette démarche. Elle est aussi seule à participer à un atelier « magie » en périscolaire. J’admire sa capacité à aller de l’avant avec ses désirs sans avoir besoin du soutien de ses camarades. Je lui dis qu’elle est audacieuse. Elle me regarde dubitative : qu’est-ce que cela veut dire ?

Outremer vieillissant

Dans sa rubrique « Outremer », le Quotidien de La Réunion a consacré le 27 novembre un article au vieillissement de la population de la Guadeloupe.

« Selon les prévisions de l’INSEE, lit-on dans l’article, Martinique et Guadeloupe, jadis départements pami les plus jeunes de France, deviendront respectivement le premier et le sixième plus âgés en 2050 (…) Un bouleversement dû à la hausse de l’espérance de vie et au recul de la fécondité, mais surtout au départ des jeunes, confrontés à un manque de perspectives économiques.

Curieusement, l’article n’évoque pas les moyens d’inciter les jeunes à rester sur l’île, mais de répondre aux besoins spécifiques des séniors. La Réunion connait une situation semblable. Une jeune retraitée évoquait l’abondance d’offres accessibles gratuitement aux séniors : yoga, aquagym, gymnastique, « bal poussière » (bal populaire), etc.

Sans contact

L’enregistrement du vol vers La Réunion à l’aéroport d’Orly se fait par des robots. On imprime sa carte d’embarquement et son étiquette bagage. On pèse le bagage et on lui attache l’étiquette, avant de déclencher le tapis roulant qui l’engloutira dans les profondeurs. Bref contact avec des humains chargés du contrôle des bagages à main. Contrôle de police : scan du passeport, entrée dans un sas fermé par deux portes vitrées, retirer les lunettes, regarder Big Brother dans les yeux, ouverture de la deuxième porte.

Nous prenons rarement l’avion. Le sevrage de contacts humains dans le parcours aéroportuaire est douloureux.

 

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