France 4 Culturebox a récemment diffusé « Danyèl Waro, l’autre volcan de la Réunion », concert donné en 2023 par le chanteur au théâtre Champ Fleury de Saint-Denis de la Réunion, filmé par Guillaume Dero.
Waro est entouré de six musiciens, presque tous percussionnistes. Il utilise lui-même le kayanm, instrument plat construit à partir de tiges de fleurs de canne et rempli de fraines de safran sauvage.
Ses compagnons de scène jouent du triangle, du tambourin, du le roulèr, gros tambour à partir d’une barrique de rhum sur laquelle on tend une peau de bœuf, ou encore du bobou, calebasse avec une corde tendue sur un arc.
On est frappé par sa performance physique – « volcanique » suggère le réalisateur – alors qu’il approche des 70 ans. Le chant lui-même, par son rythme et ses tonalités, requiert un engagement total. S’agissant du maloya, le chant des esclaves, il est dansé sans interruption.
Le réalisateur du film s’intéresse aux spectateurs. Certains dansent sur le rythme frénétique imposé par la scène. D’autres semblent hypnotisés, comme si la transe des musiciens les incitait à plonger profondément en eux-mêmes.
« Transhumances » a consacré deux articles à Danyèl Waro : la relation d’un concert en décembre 2022 au théâtre de plein air de Saint-Gilles, l’une de ses chansons, consacrées à Nelson Mandela.