Dans « Eiffel », le réalisateur Martin Bourboulon croise la grande histoire de la construction de la Tour et l’histoire d’amour passionnée entre l’ingénieur Gustave Eiffel, et une femme dont il s’était épris vingt ans plus tôt.
En 1886, Gustave Eiffel (Romain Duris), âgé de 46 ans, qui a accédé à la célébrité pour avoir conçu l’armature métallique de la statue de la liberté, participe au concours lancé pour la construction d’un monument en vue de l’exposition universelle de 1889.
Son idée est ambitieuse : une tour entièrement métallique de 300 mètres de hauteur (1 000 pieds), la plus haute du monde. Son projet séduit le jury à la fois par son caractère spectaculaire et par la solidité du dossier. Tout a été étudié et calculé : les fondations, solides bien qu’établies dans un terrain humide et instable ; les vérins permettant d’ajuster les poutres au millimètre près ; la forme courbe offrant le moins de prise au vent ; la protection contre les orages.
Eiffel fait face à l’hostilité de riverains et d’intellectuels qui s’élèvent contre ce monstre de laideur. Il essuie une grève. Il est menacé de faillite. Mais il fait front.
Sa principale motivation réside dans une femme, Adrienne Bourgès (Emma Mackey), qu’il avait connue et qu’il avait voulu épouser lorsque, âgé de 24 ans, il dirigeait les travaux du pont ferroviaire de Bordeaux. Adrienne est devenue la femme d’un journaliste influent, Antoine Restac (Pierre Deladonchamps). L’histoire d’amour de Gustave et Emma se rallume avec violence.
« Tu regardes ta Tour comme on regarderait une femme », dit Emma à Gustave. « Es-tu jalouse ? », lui répond-il. L’un et l’autre sont juchés sur une poutrelle, dans une scène qui rappelle celle de Titanic, quand de Caprio et Winslet sont enlacés à la proue du navire.
« Eiffel » est un bon film populaire, avec des effets spéciaux spectaculaires et ce qu’il faut de mélodrame. Le choix d’Emma Mackey pour le rôle d’Emma se justifie par la beauté et le magnétisme de l’actrice, mais pose un problème de crédibilité : elle est censée avoir aimé Gustave vingt ans avant la construction de la Tour, mais elle n’avait alors que cinq ans.