En marge de l’exposition « Goya, les malheurs de la guerre », le Musée d’Aquitaine a organisé le 10 févier une projection du film documentaire « Goya, el secreto de la sombra » (Goya, le secret de l’ombre) en présence du réalisateur David Mauas.
Le point de départ du film est la conviction d’un jeune amateur d’art barcelonais d’avoir acquis un Goya inconnu. Alléché par la perspective de vendre pour des millions d’euros une toile achetée pour quelques milliers, il convainc des amis de financer des expertises. Son argument est que Goya parsemait son œuvre de « micro-signatures », des « G », des « O », des « Y » et des « A » situés de préférence dans les zones d’ombre des toiles. Les experts démontreront l’inanité de ces prétentions.
Le scénario flotte ensuite entre les tribulations du jeune Barcelonais et de ses financiers, un reportage sur les traces de Goya de Saragosse à Madrid et une méditation sur l’œuvre de Goya. C’est ce dernier aspect qui m’a intéressé. Les témoignages d’une experte du musée du Prado et d’une spécialiste britannique de Francisco de Goya évoquent son importance pour l’histoire de l’art dans la transition entre les dix-huitième et dix-neuvième siècles. Le génie de Goya est sensible dans une série de photos en noir et blanc prises par Mauas et utilisées par lui dans le film. Le cadrage des photos et le renoncement à la couleur font de ces photos, et donc du film, une œuvre à partir d’une œuvre : en somme, un hommage à la fécondité créative du peintre aragonais devenu, dans les dernières années de sa vie, bordelais.
Bonsoir Xavier,
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt ton commentaire du film « Goya, el secreto de la sombra ». J’ignorais, mais à tout âge il reste encore bien des choses à découvrir, que Goya avait fini sa vie à Bordeaux. Y-a-t-il peint des tableaux que l’on puisse encore voir ?
En tout cas, à te lire j’aurais bien envie d’aller jeter un oeil à l’exposition si d’aventure elle est encore là fin avril début mai.