Fête de Pourim

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 De manière imprévue, nous nous sommes trouvés associés à la fête juive de Pourim, dimanche 20 mars.

Beaucoup de restaurants sont fermés le dimanche dans le quartier des Champs Elysées. Nous en trouvons enfin un ouvert, une pizzeria rue de Berry. La plupart des clients du restaurant sont juifs ; on nous propose une bière fabriquée en Israël. Ce n’est qu’après le déjeuner que je comprendrai le sens du rituel qui prend place.

Un homme habillé de clown psalmodie un passage de la Meguilat Esther (le livre d’Esther dans la Bible). Sous l’empereur Perse Assuérus, la liquidation du peuple d’Israël avait été décidée. Mais la reine Esther, femme d’Assuérus et juive en secret, jeûna et pria avec tout le peuple et le monarque se laissa fléchir. Lorsque le nom de Haman, l’instigateur du massacre, est mentionné dans le chant, les assistants agitent des crécelles et tapent du pied.

La propriétaire du restaurant s’excuse de nous avoir imposé ce rite sans nous en prévenir. Il est vrai que nous ne nous attendions pas, en entrant dans une pizzeria d’apparence banale, à participer à un office religieux, mais je la remercie de nous avoir ainsi donné l’occasion d’une expérience nouvelle. Elle nous remet un dépliant qui explique qu’outre la lecture de la Meguilat Esther, la fête de Pourim implique d’envoyer des cadeaux à des amis, de donner la charité et de prendre le repas de fête ensemble.

Paris est une ville étonnante. Après avoir participé à une fête juive dans un restaurant italien kasher, nous prenons un café au Sir Winston, à deux pas de l’Arc de Triomphe. Nous nous retrouvons dans une ambiance British, confortablement installés dans des fauteuils hors d’âge sous le portrait du roi George VI en grand uniforme.

Illustration tirée de Huffington Post : la fête de Pourim.

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