Se promener une demi-journée dans les rues du centre de Bayonne permet d’entrer dans l’intimité d’une ville très particulière.
Bayonne se caractérise par ses cours d’eau et ses fortifications.
La ville se situe au confluent de l’Adour et le la Nive, une rivière pyrénéenne dont les crues sont redoutables. Après la jonction, l’Adour se jette dans l’océan. Il n’en a pas toujours été ainsi. Au quinzième siècle, le fleuve suivait la ligne de côte vers le nord jusqu’à Vieux Boucau (vieille embouchure). Le lac d’Hossegor occupe son ancien lit. Le débouché actuel fut percé en 1578 et permit l’essor du port commercial. Bayonne devint un port colonial important.
Bayonne se situe à un endroit stratégique, sur la route de l’Espagne. Pour cette raison, elle a été longtemps fortifiée. Sur la butte sur laquelle est construite la cathédrale, plusieurs maisons incluent des tours qui faisaient partie des fortifications romaines. Au dix-septième siècle, Vauban fit construire des fortifications qui sont visibles, encore aujourd’hui, sur plusieurs kilomètres.
La population était contrainte de vivre à l’intérieur des remparts. Pour cette raison, le centre-ville se caractérise par une grande concentration urbaine. Les rues sont étroites, les immeubles élevés, les façades étroites, les espaces verts absents. Dans certains immeubles, on a construit des escaliers en colimaçon sous un puits de lumière, pour économiser de l’espace.
Au sommet de la ville, la cathédrale fait exception au principe de densité. Elle constitue un vaste espace propre à des rassemblements de masse. Les fresques des chapelles du chœur ont été récemment restaurées.
Nous avons visité la ville dans le cadre d’un circuit organisé par l’Office de tourisme sur le thème « Bayonne invisible ». Le guide était un Néo-zélandais passionné par sa ville d’adoption