Incroyable mais vrai

Dans « incroyable mais vrai », le réalisateur Quentin Dupieux emmène le spectateur dans une histoire surréaliste dont les moteurs sont le rêve (surtout féminin) de l’éternelle jeunesse et celui (surtout masculin) de la sexualité sur commande.

 Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) font l’acquisition d’une nouvelle maison. L’agent immobilier les prévient : la maison comporte une particularité qui peut changer leur vie.

 Au fond de la cave s’ouvre une trappe. Ce que l’on découvre en y descendant concerne le temps, qui se déforme en avant et en arrière. Il devient impossible de s’accorder sur un rendez-vous. Rajeunir semble à portée de main : il suffirait d’emprunter le conduit suffisamment souvent.

Gérard (Benoît Magimel) est le patron d’Alain dans une société d’assurances. Sa compagne Jeanne (Anaïs Demoustier) et lui vivent une vie sexuelle épanouie. Et pour cause : une innovation technique lui permet de commander ses érections par un smartphone au goût de sa partenaire.

 Le film de Quentin Dupieux est déjanté et fort drôle. Il ne se prive pas des ressorts de la grosse comédie pour le délice des spectateurs. Mais derrière le rire affleure une critique sociale grinçante. Dans le cœur de la pomme à la peau lisse et éternellement jeune grouillent asticots et fourmis.

 J’avais aimé « Au poste » de Quentin Dupieux. « Incroyable mais vrai » est de la même veine.

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