La chaîne de télévision TMC a récemment diffusé le film réalisé par Claude Lelouch en 1988 : « itinéraire d’un enfant gâté », avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal.
« Enfant gâté », Sam Lion (Jean-Paul Belmondo) ne l’est pas de naissance. Abandonné par sa mère lorsqu’il avait trois ans, il est recueilli par un cirque. Devenu enfant de la balle, sa carrière est interrompue par un accident de trapèze alors qu’il entre dans l’âge adulte. Faute de mieux, on le recase comme responsable de la propreté du cirque.
Sam réussit dans sa nouvelle fonction. Méthodique, observateur, innovateur, manipulateur, il crée sa propre entreprise de nettoyage qui va de succès en succès. Âgé de 55 ans, après deux mariages, deux divorces et deux enfants, il rêve d’une autre vie. Il prend la mer et organise sa disparition.
À l’autre bout du monde, un ancien employé obscur de sa compagnie de nettoyage, Albert Duvivier (Richard Anconina), le reconnaît. Il deviendra son homme de paille lorsque, apprenant que ses enfants mènent la société au désastre, il décide de reprendre les rênes tout en demeurant caché.
Sam s’installe chez le père d’Albert, Pierre Duvivier (Daniel Gélin), qui gère tant bien que mal un hôtel et une station service minables. Par téléphone et par Albert interposés, il administre sa société, qui revient en quelques mois à bonne fortune. Les choses se compliquent lorsque Victoria, sa fille (Marie-Sophie L.), s’éprend d’Albert et découvre qu’il n’a été jusque là qu’une marionnette aux mains de son père.
Sam s’est conduit comme un enfant gâté, suivant ses impulsions sans se préoccuper de la souffrance de ses proches. Il est temps qu’il revienne pour de bon…
« Itinéraire d’un enfant gâté » est un excellent film, avec un scénario solide, Belmondo formidable, et tout l’univers de Lelouch : le cirque, les chanteuses de rue, la musique de Francis Lai, les histoires personnelles tourmentées racontées sur des dizaines d’années.
On retiendra aussi du film l’extraordinaire scène où Belmondo apprend à Anconina comment dire bonjour et ne jamais sembler étonné : un très grand moment de cinéma !