La visite de la grotte du Pech Merle offre au visiteur une double émotion : celle d’une merveille naturelle et celle de la rencontre avec une civilisation disparue.
La grotte du Pech Merle se situe à une vingtaine de kilomètres à l’est de Cahors, près du village typique de Saint Cirq Lapopie. Elle fut découverte en 1922. Contrairement à sa presque voisine de Lascaux, c’est bien la grotte que l’on visite, et non une réplique ; pour la protéger, un numérus clausus de visiteurs a été imposé : pas plus de 700 visiteurs par jour, pas plus de 25 personnes par groupe de visiteurs.
La grotte offre au visiteur, qui avance de salle en salle, des moments d’étonnement et d’émerveillement. D’immenses cavités s’ouvrent soudain devant lui, après des dizaines de mètres de boyaux étroits. Des concrétions calcaires se sont formées sur le sol et au sommet des parois. Beaucoup de ces concrétions ressemblent à des cierges consumés ; d’autres épousent la forme d’un disque prêt à être lancé.
Certaines des parois ont été utilisées par des peintres il y a quelque 25.000 ans, environ 9.000 ans avant Lascaux. Ils ont représenté des animaux, chevaux, mammouths, rennes, aurochs, tous animaux que l’on chassait dans cette période d’extrême glaciation. Parois, le dessin de leur main se détache, à côté des représentations animales. On repère aussi des dessins symboliques, comme des points ou des triangles, dont le sens nous échappe aujourd’hui.
Dans l’immensité spatiale et historique de ce lieu, j’ai ressenti un besoin de musique. Comme pour m’exaucer, un visiteur a sorti son harmonica et joué un morceau. Ce fut poignant et beau.