La Ligne Droite

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Dans La Ligne Droite, Régis Warnier raconte le combat de deux accidentés de la vie pour s’en sortir par leur passion commune, l’athlétisme.

Athlète de haut niveau, Yannick (Cyril Descours) a perdu la vue dans un accident de voiture. Il est meurtri, révolté, aigri. Il tente toutefois de renouer les fils de sa vie. Il se prépare pour une compétition paralympique dans sa spécialité, le 400 mètres. Mais le binôme qu’il forme avec le coureur qui, relié par une cordelette, lui prête ses yeux, ne fonctionne pas.

La mère de Yannick (Clémentine Célarié) tente de redonner le goût de la vie, ou du moins de le détourner du suicide. Elle est prête à tout pour lui changer les idées.

Leïla (Rachida Brakni) sort de 6 ans de prison. Elle est écorchée vive, irrémédiablement blessée par la séparation d’avec son petit garçon, âgé de deux ans lors de son incarcération. Comme Yannick, c’était une athlète de haut niveau lorsque le destin l’a frappée. Libérée de prison, elle se remet à courir de manière frénétique, comme pour annuler les années perdues et dissoudre les sentiments mauvais.

Yannick demande à Leïla de devenir son guide. Il en tombe fou amoureux, mais Leïla a peur des mots d’amour qui peuvent blesser et tuer. Il faudra tu temps et des larmes pour qu’ils trouvent, ensemble peut-être, la ligne droite.

Le film a reçu un accueil mitigé, certains critiques disant leur enthousiasme, d’autres leur déception.

J’ai aimé le jeu de Rachida Brakni et sa beauté féline très particulière. J’ai aimé le cadre du film, le stade, les vestiaires, la piste où les corps se frôlent à la recherche de l’harmonie. J’ai aimé la scène où Yannick court pieds nus sur une plage de sable, ivre de grand air et de désir.

Je n’ai pas aimé l’invraisemblance de certaines situations, à commencer par la rencontre de Yannick et de Leïla. Je n’ai pas aimé le jeu de Cyril Descours, qui semble déclamer son texte avec le détachement d’acteurs de la nouvelle vague tout en en rajoutant dans le pathos.

La Ligne Droite est un film généreux. Mais hormis le personnage de Leïla / Rachida, il manque de crédibilité.

Photo du film La Ligne Droite, Rachida Brakni et Cyril Descours.

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