La Galerie des Beaux Arts de Bordeaux présente jusqu’au 2 février une exposition intitulée « la Maison Goupil et l’Italie, le succès des peintres italiens à Paris au temps de l’Impressionnisme ».
Les hasards de l’histoire font que la Ville de Bordeaux est propriétaire d’un important fonds provenant d’une galerie d’art, la Maison Goupil, fondée par Adolphe Goupil (1806 – 1893). L’exposition « La Maison Goupil et l’Italie » présente une petite partie des collections, relative à des peintres italiens actifs à la fin du dix-neuvième siècle et au début de vingtième. Elle a eu pour cadre le palais Roverella de Rovigo au printemps 2013 avant de venir à Bordeaux à l’automne.
Les artistes exposés furent très connus de leur temps et sont largement tombés dans l’oubli. J’ai aimé « La fille de Jaïre » de Domenico Morelli (1853) « Enfin seuls » d’Edoardo Toledano (1881), « Les gouvernantes aux Champs Elysées » de Vittorio Corcos (1882).
J’ai été subjugué par le portrait de Marthe Régnier par Giovanni Boldoni (1907), peintre principalement connu pour un portrait de Verdi. Cette toile est vertigineuse. L’élément fixe du tableau, c’est le visage de la belle, sa chevelure, son torse. Sa longue robe semble entraînée dans un tel tourbillon que, bien que faite d’un tissu fin et soyeux, elle donne l’illusion du flou.
Visiblement, Giovanni Boldoni était amoureux de son modèle, comme l’avait été George Romnay d’Emma Hamilton et Georges Clain de Sarah Bernhardt.