La Source

Dans La Source, son premier long-métrage, Rodolphe Lauga s’inspire de l’histoire réelle de Karim Braine, devenu surfeur professionnel alors que rien ne l’y destinait.

Samir Benhima (interprété par le rappeur Sneazzy, alias Amine Khemissa) habite La Source, une banlieue populaire d’Orléans. Son père, immigré du Maroc, a réussi dans la vie : il a monté sa petite entreprise de plomberie. Il est clair que Samir, un jour, prendra sa suite. Mais lorsque le père décède brusquement, le fils se révolte. Il ne veut pas endosser cette vie-là. À la médiathèque, il découvre le monde du surf, les océans, le soleil, les îles.

Samir décide de devenir surfeur et d’en faire sa vie. Le problème, c’est qu’il ne sait même pas nager. Il se lance malgré tout dans son destin, boit le bouillon à la piscine. Un maître-nageur, Tony Lamouche (Christophe Lambert) repère cet olibrius à la volonté de fer. Il devient son coach et lui impose une discipline de fer : séances de musculation, épuisantes traversées de bassin.

Christophe Lambert et Sneazzy

Samir est en butte à l’hostilité de sa mère, qui comptait sur lui pour gagner de l’argent et prendre le relais de son père. Il tient bon. Il finit par décrocher un poste de sauveteur nautique sur une plage des Landes. Ses collègues l’initient au surf. Il tombe amoureux d’une belle surfeuse, Julie (Alice David). Peu à peu, l’ambition et le cœur se conjuguent pour faire de lui un excellent surfeur.

Arrivent l’automne et l’hiver. La station est désertée, mais Samir reste pour pratiquer et se préparer au grand défi : surfer les vagues de Tahiti. Il continue, malgré le dénuement, d’envoyer de l’argent à sa famille. Habitant une vieille guimbarde, il souffre de faim et de froid. Il est sur le point de se reconnaître vaincu.

Alice David et Sneazzy

Le film de Rodolphe Lauga est une belle parabole sur la volonté de s’arracher à la fatalité d’un destin assigné par un lieu et une famille de naissance. Outre l’histoire de Samir Benhima, il raconte celui de Tony Lamouche, champion de body-building qui à un moment de sa vie a renoncé à ses ambitions et qui, grâce à Samir, retrouve l’envie de se battre.

La Source n’est certes pas un « grand » film, mais un film qui fait du bien, porté par l’énergie du soleil et des vagues.

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