« L’apprenti gigolo », film de John Turturo, est une agréable comédie située dans le milieu juif orthodoxe de New York.
Qui mieux que Woody Allen pouvait incarner un libraire d’un quartier juif de New York contraint de fermer boutique et d’imaginer, pour ses vieux jours, de nouvelles sources de revenus ? Voici donc Woody dans le rôle de Murray, qui n’aura de cesse de convaincre son ami Fioravante (John Turturo lui-même) de se prostituer auprès de femmes riches, prélevant au passage une commission de 40%.
Fioravante s’acquitte bien de sa mission, qui n’a rien de désagréable puisque ses premières clientes ne sont autres que Sharon Stone et la pulpeuse Sofia Vergara, qui « l’essaient » personnellement avant d’expérimenter un ménage à trois. Les choses se compliquent lorsque se présente Avigal (Vanessa Paradis), veuve depuis deux ans et inhibée par les préjugés du judaïsme conservateur.
Fioravante va naturellement tomber amoureux de sa nouvelle cliente, qui se laissera apprivoiser et acceptera, chose inconvenante, qu’il regarde sa chevelure et touche sa peau.
Le film de John Turturo ne délivre pas de message. S’il se moque – gentiment – des intégristes religieux, son point fort est l’évocation d’un New York villageois, à la fois populaire et intellectuel où l’on se pique de parler un peu de français et d’italien et où l’on écoute Dalida.