Lascaux, Exposition Internationale à Bordeaux

« Lascaux, Exposition Internationale » va se conclure à Bordeaux le 6 janvier avant de prendre le chemin de Chicago et Montréal.

 L’exposition a pour site Cap Sciences, à proximité immédiate du nouveau Pont Chaban-Delmas, à Bordeaux. Elle nous invite à « découvrir, ressentir et comprendre un site majeur de l’art paléolithique ». Elle est adaptée aux groupes scolaires, avec des parcours proposés selon les âges et des ateliers spécifiques.

 Le centre de l’exposition est occupé par la reconstitution d’une partie de la grotte de Lascaux. La structure, fabriquée en plastique armé par des couches de grillage métallique, reproduit fidèlement les concavités et les convexités des parois et du plafond d’origine. Les peintures sont reproduites fidèlement à l’échelle d’origine.

 L’exposition constitue en elle-même un hommage à la 3D. C’est elle qui a permis de concevoir ce « Lascaux 3 » transportable d’une ville à l’autre comme elle avait rendu possible « Lascaux 2 », le site qui se visite en Dordogne maintenant que la grotte d’origine a été fermée au public pour cause de sauvegarde. Au second étage est présentée une maquette de l’enfilade de tunnels et de cavités qui, ensemble, constituent « Lascaux ». Comme l’échelle est réduite, on croirait observer un réseau d’artères, de veines et d’’organes vivants. Au premier étage, on est invité à regarder un film de 8 minutes – en 3D naturellement – qui nous fait voyager à l’intérieur de la grotte, assister à la pose des peintures de Lascaux 2 et imaginer la vie à Lascaux il y a 20.000 ans.

 Intégrée dans le parcours de l’exposition est présentée une animation visuelle. Elle explique une peinture qui représente un auroch et des chevaux dont l’anatomie est proche de celle d’animaux qui vivent aujourd’hui en Mongolie. On est frappé par la très grande beauté de la création artistique, par la virtuosité du trait, par la capacité à représenter le mouvement. Un cheval cabré a ainsi quatre sabots arrière : à la lumière vacillante d’une lampe à l’huile, l’animal devait véritablement donner l’impression de bondir.

 J’ai découvert dans l’exposition la quantité de signes abstraits utilisés par les artistes. On ne connait pas leur signification. Il s’agissait peut-être d’idéogrammes, tels ceux que bien plus tard les Chinois inventèrent. Un préhistorien a pu écrire que l’homme de Cro-Magnon, celui qui a occupé Lascaux et y a laissé des merveilles de l’esprit humain, n’était pas passé loin d’inventer l’écriture.

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