Proche d’Alanya, le Caravansérail d’Alaharan servait de halte sur la route de la soie, vers Konya et l’Asie Centrale.
Le site d’Alaharan se situe dans la vallée d’une jolie rivière, l’Alara. La vallée est limitée par une colline abrupte sur laquelle est juchée une impressionnante citadelle.
Le Caravansérail a été construit au bord de la rivière par le Sultan de l’empire seldjoukide d’Anatolie Alaattin Keyberbat en 1231. Placé sous la protection de la citadelle, il servait de halte aux marchands qui voyageaient d’Antalya à Alanya ou Konya et au-delà, sur la route de la soie vers l’Asie Centrale. Après le déclin de la route de la soie, il servit d’asile à des Derviches.
Nous sommes seuls touristes aujourd’hui sur le site. Le tenancier d’un bar voisin nous ouvre le Caravansérail et nous donne quelques explications dans un anglais approximatif. L’établissement se compose de trois nefs voûtées parallèles d’environ 150 mètres de long. La voûte de la nef centrale, où alternaient chambres et boutiques, a disparu et a été récemment remplacée par un toit en verre. En revanche, les deux nefs latérales sont dans un bon état de conservation. L’une abritait les chameaux, dont on voit encore les mangeoires, ainsi que leur cargaison. L’autre servait de restaurant. On y voit de multiples motifs sculptés dans la pierre, en particulier des têtes de lion. Cette partie du Caravansérail n’a pas perdu sa vocation initiale : elle est aujourd’hui utilisée pour des banquets de noce.
L’homme qui nous a servi de guide nous invite à déguster un café turc au bord de la rivière. C’est un moment bucolique, dans la douceur d’une fin de matinée ensoleillée.